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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET

Jiang Cheng
Jiang ChengModératrice
Sandu Shengoshou
Chef du clan Yunmeng Jiang
Messages : 195
Profil Académie Waverly
JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Sam 31 Oct - 20:23

Jiang Wanyin


Nom de naissance : Jiang Cheng ▬ Surnoms :  "A-Cheng" (par ma sœur, Jiang Yanli), "Shidi" (par mon frère, Wei Wuxian)  ▬ Date de naissance : 5 novembre  ▬ Âge : 34 ans  ▬ Sexe : Homme ! Quelle question ! ▬ Second Sexe : Bêta ... né malheureusement Oméga ▬  Secte : Yunmeng Jiang ▬ Armes : Zidian («Éclair violet», le fouet violet que m'a légué ma mère et que je porte autour de l'index droit. Désactivé, c'est un simple anneau violet) / Sandu («Les trois poisons», mon épée) ▬ Orientation sexuelle : De quoi je me mêle ?! ▬ Situation amoureuse : Néant, pas le temps pour ces futilités ! ▬ Titre : Sandu Shengoshou («La Sauge au Trois Poisons») ▬ Autre : Chef de clan actuel du clan Jiang de Yunmeng.





SON PHYSIQUE

Comment je suis physiquement ? Je suis grand, je fais 1.85 mètre et on peut dire que j'ai une carrure assez fine. C'est entre autre à cause de ma taille que je ne comprends pas pourquoi je suis né «Oméga». Ils sont censés être petits.
J'ai les cheveux longs coiffés en chignon la plupart du temps. Depuis que je suis devenu chef de clan, j'ai deux tresses sur le côté de la tête reliées en chignon, lui-même retenu par un long ruban violet. J'ai aussi deux mèches qui entourent mon visage. Détachés, mes cheveux m'arrivent au milieu du dos. Mes yeux sont gris clairs.
D'après les jeunes filles, je suis décris comme « une beauté froide ».
Mais bon, moi ce que pensent les gens …

Niveau vêtements, je porte la tenue traditionnelle du clan Jiang de Yunmeng à savoir des habits violets. J'ai un pantalon et des bottes noires. J'ai une chemise blanche sous ma tenue mais seul le col est voyant et ressortant de mon haut. J'ai aussi une coiffe violette devant mon chignon.

Que dire de plus ? Mon nom de naissance signifie « Rivière claire » et mon nom de courtoisie : « La rivière chantant la nuit ».
J'ai aussi un neveu : Jin Ling, qui est le fils de ma sœur aînée Yanli et de Jin Zixuan, fils héritier du clan Jin s'il n'avait pas été lâchement assassiné par Wen Ning, le Général Fantôme de Wei Wuxian.

Et bien que je fais croire à tout le monde que je suis un Bêta, un homme normal, afin d'être bien vu et respecté du post de chef de clan dont j'ai hérité et surtout parce que je ne supporte pas ce côté-là de moi, mon odeur d’Oméga est du lotus mélangée à du jasmin. Deux fleurs qu'appréciaient ma Shijie.
Seuls mon père, ma mère (qui ne supportait pas le fait qu'elle ait accouché d'un Oméga et a tout fait pour le cacher à tous), ma sœur (qui m'aidait beaucoup à me procurer des médicaments pour empêcher mes chaleurs d'apparaître) et mon frère (qui étant un Oméga aussi, pouvait me comprendre même si je refusais de parler de ça avec lui) sont au courant de mon second sexe.
Plus tard, Wen Qing, la médecin des Wen, sera mise, contre mon gré, dans la confidence.


SON CARACTÈRE

Mon caractère ? Tu m'énerves, tu fais connaissance avec Zidian ! C'est assez clair ça ?!

Étant le fils héritier du clan Jiang, j'ai eu de nombreuses responsabilités assez tôt. Je me devais aussi d'étudier sérieusement. Que ce soit à Yunmeng ou à Gusu. Je n'avais et n'ai pas le droit à l'erreur.
J'étais un enfant qui aimait bien rester seul, assez solitaire et pas très sociable.
Seule Shijie arrivait à voir en moi.
Aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été de mauvaise humeur. Je ne souris jamais. En tant que chef de clan, je dois inspirer la crainte, non la sympathie !
Mais je dois reconnaître que j'ai eu beaucoup de chance de naître dans une famille aimante et bienveillante.
Lorsque Wei Wuxian est arrivé chez nous, j'ai eu beaucoup de mal à l'apprécier. Mais j'ai finis par me dire qu'avoir un frère avec qui jouer n'était pas si mal.
Mon père nous a toujours aimé autant l'un que l'autre, même si parfois, j'en ai douté.
Je me souviens qu'il m'a souvent attiré dans des ennuis pas possibles au grand désarroi de ma mère qui ne l'appréciait pas vraiment.

Bien que ça ne se voit pas car je ne montre pas mes sentiments, je me cache sous mes airs hautains et froids, je tiens énormément à ma famille. Je ne supporte pas que les gens disent du mal de ma sœur ! Quant à mon frère … je n'avouerai jamais qu'au fond de moi, je l'aime énormément. S'il doit être blessé, c'est uniquement par moi !

HISTOIRE

Enfance

Parce que je dois raconter ma vie en plus ?!
D'accord, alors écoutez-moi bien parce que je ne répéterai pas ! Et le premier qui m'interromps, il fait connaissance avec Zidian, vu ?!

*raclement de gorge*

Je suis né de l'union de Jiang Fengmian, mon père et de Yû Ziyuan, ma mère, tous deux Cultivateurs. Bien que leur mariage ait été arrangé, mes parents s'aimaient. Je me demande d'ailleurs comment ils ont pu finir ensemble : ma mère ayant un caractère bien trempé, voir même agressif, celui dont j'ai hérité. Et mon père était un homme très doux et très gentil, le caractère dont a hérité Jiang Yanli, ma sœur aînée, ma Shijie. Je suis le deuxième enfant de la famille Jiang mais le seul fils.

Dès l'enfance, on m'a bien fait comprendre que j'étais le futur chef de clan Jiang et que j'allais avoir des lourdes responsabilités dans ma vie. Ainsi, j'ai étudié très tôt dans cette voie.
Jusqu'à mes dix ans, j'étais le seul petit garçon de la famille. Shijie étant plus âgée, elle avait d'autres priorités et je ne l'a voyais pas souvent. C'est aussi à cette période que j'ai commencé la Cultivation et donc à cultiver mon Essence Dorée. Mais malheureusement, aux yeux de ma mère, je n'étais pas assez bon. Oui, j'avais une bonne cultivation mais pas assez forte à ses yeux. Pas assez digne du futur rôle que je devais assumer en tout cas. Je dois avouer qu'il m'arrivait de m'ennuyer un peu entre deux leçons de cultivation, car l'enfant de dix ans que j'étais à l'époque n'avait personne avec qui jouer.

Et comme si que l'on m'avait entendu, un soir, j'ai vu mon père rentrer à la Jetée du Lotus avec un jeune garçon qui avait l'air d'avoir mon âge. Il a annoncé à toute la famille et aussi à tout le clan, qu'il avait décidé d'adopter cet enfant, nous expliquant qu'il était le fils d'un de ses anciens amis : Wei Changze, décédé l'année dernière. Il avait trouvé le garçon dans la rue où il y avait passé un an d'après ce que j'avais compris. Bien qu'il était fils de servante et qu'il aurait dû devenir mon serviteur, mon père a refusé de l'élever comme tel, préférant préserver l'enfant de ses amis et contre l'avis de ma mère, avait décidé d'élever le jeune cultivateur comme son propre fils, comme un second jeune maître du clan Jiang.
C'est ainsi que Wei Wuxian né Wei Ying est devenu mon frère. Mon grand frère puisqu'il a cinq jours de plus que moi.

Les premiers jours avec mon nouveau frère adoptif ne se passaient pas très bien. À cause de sa peur bleue des chiens, mon père avait renvoyé Jasmine, Princesse et Adorable, mes trois chiots. Lui en voulant, je lui refusais le moindre signe fraternel de ma part, étant très différents caractériellement et étant jaloux de l'attention que mon père lui portait, je le reniais. Alors que lui cherchait juste un ami … un frère, un « Shidi ».
Un soir, après qu'il s'était perdu parce qu'il avait aperçu un chien, je suis parti à sa recherche sans rien dire à personne. Pourquoi ? Je ne sais pas. Peut-être qu'au fond de moi, je m'inquiétais vraiment de ne pas le voir revenir. N'étant toujours pas rentrés, Shijie était partie à notre recherche. Elle avait retrouvé un petit Wei Wuxian perché dans un arbre avec une seule chaussure et un petit Jiang Cheng coincé dans un trou en pleine forêt.
C'est depuis ce jour-là que j'ai accepté ce fils de serviteur comme frère.

Plus les années passaient, plus j'avais peur de perdre ma place de futur chef de clan. Je ne pouvais le nier, mon frère adoptif avait une meilleure cultivation que moi. Il me dépassait en tout. Il était si bon qu'à un moment, je croyais que mon père le préférait à moi. Je l'ai jalousé pendant des années. En plus de ça, il arrivait à se faire des amis facilement, de faire sourire tout le monde et de se faire aimer de tous. Oui, Wei Wuxian était tout le contraire de moi.
Quant à ma mère … On peut dire que ma mère ne le portait pas particulièrement dans son cœur. On peut même aller jusqu'à dire … qu'elle le haïssait du plus profond de son être. Car elle pensait que son mari avait eu une liaison avec Cangse Sanren, la mère de Wei Wuxian et qu'il était son fils.


Chaleurs

Il faut que vous sachiez que dans ce monde, chacun a un second sexe qui est censé se révéler vers l'âge de dix ans : Alpha, Bêta ou Oméga. Sachant que soixante-dix pour cent des gens sont Bêta, je pensais que je faisais parti de cette catégorie. Enfin … disons que ça m'aurait arrangé … mais il n'en est rien.
Je fais parti, à mon plus grand malheur et surtout à celui de ma mère, de la dernière catégorie. De base, les Omégas sont censés être faibles, dominés par un Alpha et avoir des phrases de chaleurs. Mais jamais ! Jamais je me laisserai dominer par quelqu'un ! Que ce soit par un Alpha ou un Bêta ! JAMAIS !
Physiquement, je correspondais à la première catégorie mais la vie en avait décidé autrement. Dix pour cent de la population est Oméga. Et je fais parti des fameux dix pour cent.
Quant aux phases de chaleurs … *hésite puis continue* Mes premières se sont manifestées avant celles de mon frère – oui, Wei Wuxian en est un aussi. Comme quoi, c'est contagieux ce truc !

Lors de mes treize ans, en plein entraînement d'escrime, une soudaine douleur dans mon bas ventre se manifesta. Au départ, je ne savais pas ce que c'était, personne n'aurait pensé que j'étais un Oméga. Pour moi, je tombais juste malade.
Mais ça devenait douloureux … Vraiment très douloureux ! Au point de tomber à terre. Non seulement mon corps me faisait atrocement souffrir mais en plus, je dégageais une odeur … la fameuse odeur unique que tout Oméga laisse transparaître. La mienne sent le lotus et le jasmin.
Voyant les Alphas du clan se rapprocher dangereusement de moi, j'ai aperçu, dans le peu de conscience qu'il me restait, mon père arriver en courant vers moi et me prendre dans ses bras. Sûrement attiré par mon odeur.
Mes phéromones se dispersaient de partout, je serrais les vêtements de mon père au point de me marquer les paumes de main tellement la douleur était insoutenable.
Mon père m'amena jusqu'à ma chambre où il me coucha. Shijie le suivait de près et confiant à notre parent qu'elle allait s'occuper de moi.
Mon corps était brûlant, ne pouvant plus ouvrir les yeux, commençant à enlever mes vêtements inconsciemment tellement la chaleur de mon corps était insupportable.
Yanli posa un gant froid sur mon front et s'empressa de faire brûler des encens afin de calmer un tant soit peu mes chaleurs et mes phéromones. Je ne sais pas comment elle savait tout ça ou où elle avait appris à s'occuper du second sexe faible mais elle faisait ça bien et je voyais que ça lui tenait à cœur. Shijie était comme une seconde mère.
Durant les heures qui suivaient, je buvais des litres et des litres de tisanes préparées par ma sœur. J'avalais aussi des médicaments par dizaines afin de calmer mon côté Oméga.
Ma chambre était constamment surveillée par des disciples Bêta du clan et ma sœur prenait soin de moi durant tout le temps où j'étais en pleine période de chaleurs.

Heureusement … Mes périodes ne duraient pas très longtemps. Elles étaient très fortes, très intenses et très douloureuses mais seulement durant trois jours.
À partir du deuxième jour, en fin de soirée, Wei Wuxian venait dans ma chambre afin de prendre de mes nouvelles. Je voyais son visage un peu inquiet …

«Eh oui … Tu as vu ce qui t'attends, Wei Wuxian … Et ce n'est pas drôle, crois-moi …»

Le troisième jour, mon frère est venu dans ma chambre à la même heure que la veille. Il m'aida à prendre mes médicaments et à me lever. J'avais encore du mal à marcher mais disons que mes chaleurs étaient calmées. Au loin, j'entendais mes parents discuter et en particulier ma mère à mon père.

«Il fallait qu'il soit un Oméga ! Soixante-dix pour cent de la population est Bêta mais NON ! Il fallait que mon fils fasse parti des dominés, des faibles ! J'accouche du fils héritier du clan Jiang et il est Oméga ! C'est le premier de la famille ! Comment veux-tu qu'il soit respecté en tant que faible ?! Quand il sera chef, comment va t-il justifier ses chaleurs ?! Personne ! Personne ne doit savoir ! A-Li préparera beaucoup de médicaments ! Et aux yeux de tous, il sera un Bêta ! Et comme si ça ne suffisait pas … sur les deux … les deux sont Omégas ! Nous sommes vraiment maudis, Jiang Fengmian !»

Après avoir entendu parler ma mère de moi de la sorte, je me suis défais des bras de mon frère et sous la haine, couru aussi loin que j'ai pu au fin fond de la maison.
Suivi de près par Wei Wuxian qui m'appelait, il me retrouva en train de pleurer. Mon frère essaya de me consoler tant qu'il pu, mais je n'arrivais pas à l'écouter, je le repoussais sans cesse. Même si en tant qu'Oméga aussi, il pouvait me comprendre.
Mais ma mère avait raison. Personne, à part ma famille, ne devait savoir la vraie nature de mon second sexe. Pour tout le monde, je serais un Bêta ! Et je fis promettre à mon grand frère de garder le secret. Le futur chef du clan Jiang ne doit pas être un faible !
Tous les jours, afin d'empêcher mes chaleurs d'apparaître, je me droguais aux médicaments et aux tisanes.
Je serai un Bêta … Un Bêta à la santé fragile … Un Oméga refoulé !


GusuLan

L'année d'après, celle de nos quatorze ans, Wei Wuxian et moi avons été envoyés à la Cité des Nuages, à Gusu, chez le Clan Lan afin d'aller y étudier.
Avant de partir, Shijie nous avait tous les deux confié à mon frère et à moi, pleins de médicaments, gélules, herbes et plantes afin de calmer nos chaleurs au cas où.
Mon père avait longtemps discuté avec nous aussi afin de nous mettre en garde et que s'il y avait le moindre problème, il viendrait nous chercher sur le champ.
Nous avons aussi eu droit aux réprimandes de ma mère. Elle savait que l'orphelin nous attirait des ennuis comme les rats attirent la peste et n'ayant pas encore eu ses chaleurs, elle avait de quoi le réprimander.
Mais on n'avait promis à nos parents de prendre soin l'un de l'autre si vraiment ça n'allait pas. Cette idée ne plaisait pas à mon frère et m'a valu un coup de coude réprobateur. Enfin, ce que l'orphelin n'avait pas compris, c'est que j'avais dit ça pour rassurer les chefs de clan, pas pour jouer les matrones.

Après avoir salué mes parents et quelques disciples du clan qui étaient venus nous souhaiter un bon voyage, je montais dans la barque qui allait nous conduire à la Cité des Nuages. Wei Wuxian m'avait rejoins quelques minutes plus tard après avoir reçu les colères de ma mère et avait fait comprendre qu'il ne devait pas attirer d'ennuis. Jiang Fengmian jeta un regard outré à sa femme … sûrement qu'après notre départ, il y aurait de nouveau une dispute entre eux … et mon frère serait encore le sujet principal de leurs débats.

Je voyais Wei Wuxian le sourire aux lèvres, trépignant d'impatience et regarder loin vers l'horizon pendant que la barque glissait sur les eaux vers celles du clan Lan. Moi aussi je regardais au loin, espérant que le voyage ne dure pas trop longtemps et espérant apercevoir les côtes de Gusu.
Qu'allait-il nous arriver là-bas ? Quelle vie nous attendait ? Wei Wuxian et moi allions rencontrer deux jeunes Seigneurs Lan importants. Je pensais juste passer une année d'étude tranquille mais les «aventures» que nous allions vivre en avait décidé autrement.

(==>Suite de l'histoire dans les autres posts<==)



DANS LA VIE RÉELLE


Derrière l'écran, on me surnomme Tsuki et j'ai actuellement 25 piges. Jiang Cheng est mon premier compte sur ce forum. J'ai connu le forum grâce à Wei Wuxian qui m'a forcée ... euh ... demandée de jouer Jiang Cheng et je pense être disponible le soir et les weekends. J'ai bien lu le règlement, le mot de validation est "Validé par le Gremlins". Un petit mot ? Je suis JC en fille ! Donc inutile de vous décrire mon caractère ... Bon après, je sais être sympa avec mes potes quand même ! 'Faut pas pousser ... Sur ce, bon jeu à toutes et à tous !
Jiang Cheng
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Sandu Shengoshou
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Mar 3 Nov - 1:36
Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

À peine arrivés que déjà, mon frère s'était fait remarquer ! La veille du premier jour de cours, nous étions à peine installés dans nos chambres respectives que quand je me suis retourné une minute pour déballer les affaires, il avait disparu de mon champ de vision ! Où était-il passé ? Je l'ignore encore mais l'une des règles du clan Lan (parmi 4000) nous interdisait de sortir après une certaine heure.
Mais à un moment, j'ai entendu un rire résonner dans la cité avant de le voir rentrer dans la chambre tout joyeux ! Quand je lui ai demandé où il était passé, il m'a répondu qu'il était sorti boire un coup et qu'il avait fait une «charmante rencontre». Une charmante rencontre ?!

Le lendemain, comme je le redoutais, nous sommes arrivés en retard au premier cours car MONSIEUR ne s'était pas réveillé à l'heure et que j'avais dû l'attendre ! Non mais quelle feignasse celui-là !
Sur le chemin, nous avons croisé la route de Nie Huaisang. Le jeune demi-frère de Nie Mingjue, le chef du clan Nie de l'époque. Une place que Huaisang obtiendra plus tard.

Et en cours, c'était le festival ! Nous avions la chance d'avoir Lan Qiren comme professeur qui a une très bonne renommée chez les Lan mais non, il fallait que Wei Wuxian et son nouvel ami fassent les clowns et écoutent la moitié des cours ! Comment voulez-vous vous concentrer et étudier sérieusement quand vous avez un frère aussi indiscipliné ?!
Évidemment, son comportement n'a pas passé inaperçu aux yeux de notre enseignant et il s'est retrouvé puni. Mon frère a dû passer un mois dans la bibliothèque de la Cité des Nuages avec le Deuxième Disciple du Clan Lan qui été réputé pour ne pas être très bavard et très sociable … C'était le fameux Lan que mon aîné s'amusait à titiller tous les jours. Il trouvait ça marrant disait-il ! Moi, je me demandais surtout comment il ne s'était pas encore retrouvé embroché sur Bichen, l'épée du jeune Lan. Ce que je n'avais pas manqué de le lui faire remarquer. Ceci dit, je trouvais mon frère vraiment beaucoup trop accro au jeune Second Seigneur Lan … Il ne pouvait s'empêcher de le taquiner.
Durant ce mois où il était enfermé dans la bibliothèque, Wei Wuxian devait recopier cent fois les quatre mille règles du clan des nuages en la présence du jeune homme.
Bien fait ! Ça lui servira de leçon ! Enfin je dis ça … mais c'est plutôt le jeune disciple que je plaignais. J'ai déjà du mal à supporter mon frère plus de vingt-quatre heures alors tout un mois ! Pauvre Lan Wangji …

Pendant le temps que monsieur était enfermé, les cours étaient plus calmes mais il y avait toujours deux ou trois petits malins qui s'amusaient à suivre les mauvais pas de mon frère et à ne pas respecter les règles ! Ceci dit, pour le coup, j'étais d'accord. La Cité des Nuages a un règlement aussi grand que la rivière de lotus qui traverse le clan Jiang ! Et bien sûr, les réprimandes de Lan Qiren ne manquaient pas de fuser. Le pauvre allait perdre les seuls cheveux qu'il lui restait s'il continuait comme ça !

Avec Huaisang, de temps en temps, nous allions écouter aux portes de la bibliothèque pour savoir comment se passait la punition. Aux voix qui sortaient de la pièce, c'était clair que mon frère en faisait voir de toutes les couleurs à ce pauvre Lan Wangji.
On allait repartir quand soudain, j'ai senti une odeur … Une odeur pas très forte mais assez pour que ça me plaise… Ou du moins, que ça plaise à mon côté Oméga … Un autre Lan passait au fond du bâtiment. Il ressemblait au deuxième jeune Seigneur mais il avait l'air plus … charmant et bienveillant. Son visage était moins stricte. Huaisang m’expliqua que c'était Lan Xichen, le premier disciple du clan Lan et le grand frère de Lan Wangji. Tous les deux neveux de Lan Qiren et fils actuels du chef de clan.
Je ne pouvais le nier, je le trouvais d'une beauté incroyable … Et à l'odeur qu'il dégageait … c'était forcément un Alpha !
Je sentais que mon second sexe voulait se manifester. Je m'excusai auprès de mon nouvel ami et m'éclipsai le plus vite possible dans ma chambre afin d'aller prendre mes médicaments. J'en prenais par dizaine ! Je ne voulais pas que mon odeur sorte et me trahisse. J'essayais de me calmer, de respirer profondément. Je sentais que ça passait mais dans le doute, je me suis quand même fait une tisane que j'ai bu d'une traite.
Je n'avais jamais ressenti ça. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Je ne comprenais pas mais je ne devais pas m'attarder sur ça ! Je devais vite me calmer et retrouver un état normal pour disparaître le moins longtemps possible afin que personne n'ait de doutes.  
Je ne devais pas céder à l'Alpha. Je suis Jiang Cheng, Jiang Wanyin ! Un Bêta avec un corps d'Oméga. Je suis le futur chef de clan Jiang ! Je n'ai pas le temps de tomber amoureux !

Quelques temps plus tard, nous avions été conviés à une expédition en ville pour aller chasser des goules d'eau. On pensait juste que ce serait une mission de chasse normale mais elle se révéla bien plus compliquée que prévu. Après avoir encore vu mon frère manger et boire comme un trou, nous avons été surpris par les créatures de la rivière. Afin de protéger les habitants, nous nous sommes battus contre elles.
Le Premier Disciple du Clan Lan, qui était présent ainsi que son frère, Huaisang et Jin Zixuan, le fils héritier du clan Jin, qui ressemblait d'avantage à paon fier qu'à un garçon, décida de poursuivre la mission plus loin dans un lac.
Nous avions pour ordre de sauver les vivants qu'il restait. Alors que j'approchai de mon frère pour lui venir en aide, je l'ai vu tomber en plein milieu de l'étendue d'eau parmi les goules. Que lui été t-il arrivé là-dessous ? Je ne sais pas. Mais il y est resté un long moment. Quand je plongeai pour tenter de le secourir, j'ai vu le Second Seigneur Lan foncer à toute allure vers Wei Wuxian en m'ordonnant de plutôt m'occuper de ramener Suibian, son épée. Je n'ai pas eu le temps de répondre que Lan Wangji sortait mon aîné de l'eau tandis que je rattrapais son arme et que je lui rendis sur le chemin du retour.
Et voilà qu'il se remet à flirter avec toutes les filles qui bougent ! Attendez … Pas que les filles ! On dirait qu'il essaie aussi de faire réagir Lan Wangji ! Décidément, il ne peut la garder deux minutes dans son pantalon, celui-là ?! *Facepalm*

Après une nouvelle punition de la part du vieux professeur parce qu'il était encore sorti en douce pour aller chercher à nouveau de l’alcool, qui cette fois lui avait valu un dos en compote mais qui aussi avait entraîné le Second Seigneur Lan dans son malheur, nous avons été attaqué par des cadavres féroces en pleine nuit ramenés par Lan Qiren et qui devait nous servir pour l'entraînement du lendemain.
Sentant mon frère en danger, j'ai empoigné Suibian et Sandu, ma propre épée, pour partir à sa recherche, espérant qu'il ne soit pas trop tard. Lorsque je suis arrivé sur le lieu après lui avoir lancé son épée pour qu'il puisse se défendre, je l'ai vu choqué, presque à bout de souffle. En scrutant les marques sur son corps, j'ai tout de suite compris ce qu'il avait fait.

«Wei Wuxian ! Tu n'as quand même pas … Ne sais-tu pas que c'est la voie hérétique ?! Si quelqu'un l'apprend, le monde des Cultivateurs ne te reconnaîtra même plus !»

En effet, lors d'un de nos cours, l'orphelin avait mentionné d'apprendre à manipuler l'énergie rancunière et pouvoir, apparemment, contrôler les morts, au grand désarroi de Lan Qiren. Ça faisait directement référence à la Cultivation Démoniaque, une pratique extrêmement dangereuse et défendue ! Il en avait aussi reparlé lors du retour de mission des goules d'eau et je n'avais pas manqué de lui faire remarquer qu'il ne fallait plus qu'il parle de ça s'il ne voulait pas être radié du monde des Spirituels.
Je n'aimais pas l'entendre parler de ça alors si en plus, je le voyais faire ! Un garçon aussi bon que lui n'avait pas le droit d'avoir ce genre d'idée ! Il n'avait pas le droit de se gâcher !

«Plus jamais … C'est si dangereux … Comment oserais-je encore l'utiliser ? Je ne le referai plus jamais.»

Je pensais qu'il tiendrait parole …


Fin des études

Les semaines et mois passaient et Jin Zixuan, qui était le fiancé de notre sœur, avait manqué de tact et avait osé l'insulter ! Mon sang n'avait fait qu'un tour et je n'étais pas le seul ! À peine avais-je pensé lui mettre une bonne droite que je voyais mon frère lui écraser son poing en pleine figure ! Il ne l'avait pas volé et pour une fois, nous étions sur la même longueur d'ondes.
Mais cet acte ne lui avait pas valu une punition cette fois. C'était l'exclusion pure et simple qui l'attendait.
Lan Qiren avait contacté mon père pour qu'il vienne le chercher, ce qu'il fit. En voyant son expression de tendresse sur Wei Wuxian, je me demandais vraiment s'il nous aimait de la même manière …
Après avoir vu mon aîné partir en lui demandant de saluer Shijie pour moi, je retournais à ma chambre. Moi, je n'étais pas renvoyé puisque je n'avais rien fait. Mais mes pensées étaient dans le poing de mon frère, ça oui ! Ce paon n'avait pas à parler de ma sœur de la sorte, il ne l'a méritait pas !

Je me disais qu'avec le départ de Wei Wuxian, ce serait plus calme désormais et que je pourrais finir mes études en paix.
Oui, c'est ce que j'aurai voulu si mes phéromones n'essayaient pas de se manifester dès qu'un certain «Zewu-jun» était dans les parages.
Avec tous les médicaments que j'avalais, Huaisang avait osé me poser la question un jour. Je lui avais simplement répondu que j'étais allergique aux poils de lapin. Comme il y en avait beaucoup dans le coin, je me suis dit qu'il me croirait.

Bien que mon esprit soit Bêta, mon corps, lui, est bien Oméga. Le regard du Premier Disciple Lan me faisait comme un électrochoc. Je refusais de laisser transparaître quoi que ce soit mais au fond de moi, je bouillais de l'intérieur. Et les gélules et préparations n'y changeaient rien. D'habitude, ça marchait mais là, je n'arrivais pas à les calmer. Que se passait-il ?
Soudain, je me souvins de certains mots de Shijie : qu'à un moment du mois, les chaleurs des Omégas et les «périodes de rut» des Alphas étaient plus intenses et que les plantes n'y pouvaient rien. Qu'il fallait … «attendre» et «essayer de se calmer». J'avais oublié ce détail depuis mon arrivée à Gusu.

J'essayais entre deux moments où j'allais mieux d'aller en cours le plus souvent possible. Heureusement que dans la salle, il n'y avait que des Bêtas. Enfin, c'est ce que je me disais quand, en scrutant les recoins de la pièce, je ne voyais pas Lan Wangji. Je me demandais où il était. Lui qui n'avait jamais manqué aucun cours depuis le début de l'année, le voilà absent. Mais … s'il est absent durant cette période … est-ce que ça fait de lui un Oméga aussi ? Non … Il n'en avait pas la carrure … Quoiqu'en me regardant, on ne peut pas deviner non plus que j'en suis un. Ou alors il est comme son frère … un Alpha ?
Je n'avais pas le temps de plonger plus dans mes réflexions que j'ai soudainement feins une affreuse toux pour demander l'autorisation de sortir -qui me fût accordée- pour aller me réfugier dans ma chambre afin de calmer les douleurs qui venaient de naître.
Je fermais tout à double tour pour de ne pas attirer les Alphas Lan qui passeraient par là avant de m'effondrer sur mon lit.
Dans ma chambre, je me maudissais tous les jours. En vrai, j'avais hâte que cette année d'études se finisse ! Que je puisse rentrer à la Jetée du Lotus, boire la fameuse soupe de Shijie et oublier ce fameux Lan !

«Laissez-moi tranquille ! Je suis un Bêta ! Un Bêta ! Je ne veux pas me soumettre à ce corps que je n'ai jamais souhaité !»

Je ne voulais pas et refusais de me soumettre à cette seconde nature. Mais mon corps réagissait tout seul et contre ma volonté mais en me disant que c'était la seule façon de me calmer, je fis glisser ma main à l'intérieur de mon pantalon et commença à frotter mon membre dressé. Qu'est-ce que je faisais ? Je me trouvais honteux … mais ça me calmait et ça me faisait du bien alors je n'ai pas arrêté jusqu'à ce que mon corps en ai assez. Moi, futur chef de clan réduit à me toucher de la sorte ! Et quand j'arrivais à calmer le devant, c'était le derrière qui prenait le relais. Je devenais humide et un liquide pas très agréable sortait de moi. Je n'en pouvais plus, la chaleur était intense. Je finissais nu la moitié du temps, on aurait dit un animal.

Durant les trois jours de mes chaleurs intenses, je sortais quand ça allait un peu mieux, histoire ne pas me trahir et j'allais en cours une heure ou deux.
Bizarrement, mon histoire d'allergie aux lapins marchait plutôt bien. On trouvait ça logique et ça avait pratiquement fait le tour de Gusu. Je disais que mon allergie fonctionnait par «périodes» et que des fois, elle était très forte. Comme je n'avais pas le physique d'un Oméga, qu'ils ne sont que dix pour cent de la population et que je sortais de ma chambre pendant ces fameuses «périodes», personne n'avait encore rien deviné. Et c'était mieux comme ça.

Les mois passèrent et l'année à la Cité des Nuages se terminait. J'allais enfin pouvoir rentrer à Yunmeng. Rien que d'y penser, je sentais la douce odeur de la soupe de racines de Lotus de Shijie me monter au nez.
Après avoir salué tous mes camarades, en particulier Lan Wangji et Nie Huaisang, je suis monté à bord de la barque qui allait me ramener chez moi.
J'avoue que le trajet était long et je me suis endormi pendant une bonne partie du voyage. Je fus réveillé par le pilote de mon embarcation qui me disait que nous étions arrivés à la Jetée du Lotus.
En m'étirant, j'ai croisé sur la rivière un pseudo-cadavre vêtu de noir et de rouge. Bien évidemment, je savais que c'était encore l’énergumène qui me servait de frère qui était en train de faire le clown ! Lorsque je pris la rame pour le retourner, il ne manqua pas de m'éclabousser, ce qui le fit beaucoup rire et moi tomber à la renverse. Mais j'étais content, très content même, de le retrouver. Mine de rien, il m'avait beaucoup manqué.
Je lui demandais comment s'était passé ses derniers mois à la maison et il m'avoua qu'il avait eu ses premières chaleurs … comme je le pensais. Maintenant, il sait que ça fait.
Après avoir salué mes parents et leur annoncer mon retour, je suis allé retrouver Shijie que je serra fort dans mes bras. Comme promis, elle nous fit sa merveilleuse soupe de Lotus. Voilà, nous étions enfin tous réunis.

Quelques temps après le jour de mon retour, une lettre arriva à la secte. Elle venait du clan Wen qui nous invitait à la compétition de tir à l'arc annuelle. Parmi les cinq grands clans, les Wen sont ceux dont tout le monde se méfie n'ayant pas une très bonne réputation dans le monde de la Cultivation. Donc, les savoir nos hôtes de cette année ne nous enchantait guère. Mais ne pas s'y présenter ferait honte au clan Jiang. Alors, pendant des mois, sous les ordres de ma mère, nous avons entrepris des entraînements particuliers afin de se préparer pour cet événement. Entre tirs sur des cerfs-volants, faire de véritables chasses nocturnes pour peaufiner notre expérience, le temps filait et déjà, le jour J se présentait.
Après avoir pris nos arcs, flèches et épées, mon frère et moi sommes rendus au lieu indiqué dans la lettre afin d'aller y représenter le clan Jiang.
Jiang Cheng
Jiang ChengModératrice
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Jeu 5 Nov - 3:49

Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

Compétition

Avec quelques membres du clan, nous sommes arrivés sur les lieux assez tôt. Je ne voulais pas être en retard, je suis parti avant mon frère, lui s'étant, comme d'habitude, levé plus tard que moi mais cette fois, je ne pouvais l'attendre.
Les drapeaux des cinq clans étaient tous dressés dans la cour et beaucoup de jeunes Cultivateurs étaient présents.
Dont … cette odeur … Non … Je me retourna et vis les deux frères Jades du clan Lan arriver avec leur oncle. Lan Xichen était présent. Non, il ne fallait pas que mon odeur se dégage, je devais garder mon calme. Bien heureusement, des pas rapides se manifestaient derrière moi et je vis -enfin- mon frère au loin. Il arrivait pile à temps pour accueillir tous les chefs de clans qui s'installaient.

Bien que les cinq grandes sectes soient sur un pied d'égalité, je trouvais les Wen se prendre un peu trop pour les chefs. Surtout le leader Wen Ruohan et son fils, Wen Chao, qui ne pu s'empêcher de se moquer d'un jeune homme de son propre clan qui avait l'air assez timide.
Mon aîné prit alors sa défense en disant de lui qu'il était plutôt doué au tir à l'arc (non mais de quoi il se mêlait encore ?!) mais, sous la pression, le jeune garçon rouge rata ses tirs ce qui fit rire le fils héritier du clan du soleil. Wei Wuxian, qui s'était déjà lié d'amitié avec le jeune Wen, le réconforta -à sa manière- en lui disant qu'il n'y avait que trois personnes de plus fortes que lui et que j'étais moins bon. L'ayant mal pris, je lui mis un coup de coude dans les côtes, geste qu'il n'avait pas volé. À force de me chercher, il me trouve !

La compétition commença et j’ordonnai au clan de se séparer pour faire plusieurs équipes. Avec mon frère, on est arrivé dans un coin avec beaucoup de cadavres féroces, que nous n'avons pas attendu pour attaquer. Ceux que je loupais étaient directement éliminés par Wei Wuxian. Ça me coûte de l'avouer mais non seulement, je le voyais s'amuser comme un fou mais en plus, il était en train de faire gagner haut la main le clan grâce à son talent à l'arc, ce qui énerva très fortement Wen Chao qui ne put s'empêcher de venir nous rejoindre avec sa clique. Je n'arrivais vraiment pas à l'apprécier celui-là ! Et ce n'était pas que son odeur … Il avait littéralement une tête qui ne me revenait pas ! Je ne savais pas si c'était un Bêta qui se prenait pour quelqu'un qu'il n'était pas ou si c’était un Alpha qui prenait son second sexe un peu trop au sérieux ! Et s'il est vraiment dominant, il ne fallait pas que mon frère s'énerve contre lui afin de ne pas révéler sa vraie nature. Moi, ça irait. Au final, même si je ne l'aimais pas, il n'y avait aucune raison qu'il découvre quoi que ce soit puisque depuis qu'il lui avait répondu, Wen Chao avait mon aîné en travers de la gorge donc il ne me portait aucun intérêt. Pour se «venger», l'héritier Wen ne voulait plus le laisser une seule fois toucher une cible. Toutes celles que mon compère visait étaient automatiquement achevées par le petit chef.
Après avoir perdu en loupant un fantôme, énervé, il envoya une flèche vers Wei Wuxian, une flèche qu'il ne pouvait esquiver. Étant trop loin de lui, je ne pouvais pas arriver à temps pour l'empêcher de se l'a prendre.
Mais d'un coup, un éclair blanc apparût en tirant une flèche dans celle de Wen Chao qui l'a brisa et toucha en même temps une cible. C'était Lan Wangji qui nous avait rejoins. Le joueur déloyal décida de rentrer à la vue du jeune frère Jade. Wei Wuxian, afin de remercier le Lan voulu réajuster son bandeau qui était en train de tomber mais au lieu de l'aider, il se dénoua, ce qui ne plu pas trop au propriétaire et qui rendit l'atmosphère … tendue ? Glaciale ? Gênante en tout cas.

Le blanc reparti énervé en arrachant presque son bandeau de la main de mon grand frère.
Je ne pensais pas mon aîné si ignorant à ce point mais il n'avait pas l'air de savoir que le bandeau des Lan a une importance capitale. S'ils en portent tous un, ce n'est pas pour faire joli, Wei Wuxian ! C'est sûr que là … il allait t'en vouloir vraiment à mort !

Quoiqu'il en soit, il quitta la compétition après avoir reçue cette … humiliation ? Mais réussi quand même à atteindre la quatrième place.
Lorsque j'entendis les résultats, ma joie était naissante lorsque la première place venait de Yunmeng Jiang ! Malheureusement … ce n'était pas moi qui l'avait gagnée … mais Wei Wuxian …
En voyant mon père fier, ma jalousie était de nouveau de sortie envers le garçon adopté par mon clan. J'avoue que ce jour-là, j'aurai donné n'importe quoi pour que ce soit moi et que le regard content du chef de la Jetée du Lotus me soit adressé. Mais c'était mon frère le prodige, moi … même étant un «Jiang», je me sentais comme la cinquième roue du carrosse de la famille … Je suis le fils officiel mais je n'arrivais même pas à sa cheville !
Enfin ma jalousie n'était rien comparée à la colère que ressentait le fils héritier Wen, qui avait non seulement perdu car aucun des Cultivateurs de son clan étaient qualifiés mais en plus, ne se remettait toujours pas de l'humiliation qu'il avait reçue.

Enfin, on oublia ça très vite. Ma jalousie retomba et on alla fêter la victoire du nôtre de retour à Yunmeng.
Si seulement … Si seulement ce moment de joie avait duré toute la vie … Car une tempête solaire s'apprêtait à souffler sur tous les clans des Spirituels … Une tempête sanglante … qui n'était pas prête de s'arrêter …


Otages

À peine quelques mois s'étaient écoulés depuis la compétition de tir à l'arc quand un messager de Yunmeng Jiang arriva dans le hall pour nous délivrer une mauvaise nouvelle. Je vis ma mère froncer les sourcils aux idéogrammes inscrits sur le papier avant de froisser la lettre dans sa main avec rage.

Elle nous mis au courant peu de temps après du contenu de la lettre qui nous annonçait que la secte Wen «invitait» les meilleurs disciples de chaque grand clan à venir étudier chez eux. Enfin «étudier» … Ça, c'était le message officiel … car le message officieux était clairement qu'on nous «obligeait» à se rendre à Qishan, la ville des Wen.
En vérité, il s'agissait d'une menace déguisée. Ils voulaient nous «discipliner». Nous discipliner ?! Nous prendre en otage oui !
Mais si on refusait d'y aller, le sort qu'avait vécu les petites sectes allait se répercuter sur la Jetée du Lotus. Et il en était hors de question !
Les Wen attendaient au moins un enfant de chef parmi tous les disciples … C'était Shijie ou moi qui devait y aller. Je me proposa bien entendu ! Yanli était trop mignonne et trop pure pour se laisser prendre en otage et son niveau de cultivation était trop bas, elle n'y survivrait pas.
Mes parents se disputaient une nouvelle fois à propos de mon frère. Qu'allait-il faire ?

«Il peut y aller s'il veut.»

Aux paroles de mon père, évidemment que Wei Wuxian se proposa aussitôt de m'accompagner. Mine de rien … au fond de moi, j'étais rassuré de savoir qu'il allait venir avec moi. Après tout, aux yeux de tous, il est considéré comme un jeune maître du clan Jiang, il a parfaitement le droit de venir.

«Tu es celui qui sera à la tête du clan Jiang. Je t'ai dis maintes fois de ne pas perdre ton temps avec lui. Regarde-toi, tu ne t'es pas du tout amélioré ! Ni en cultivation, ni en chasse nocturne. Oublie le fait de pouvoir le surpasser un jour !»

Je détestais … Je détestais quand ma mère parlait de moi comme ça ! J'avais l'impression d'être un moins que rien à ses yeux. Je faisais des efforts, du mieux que je pouvais mais rien. Ma mère ne voyait rien. Elle ne voyait que la différence de niveau entre Wei Wuxian et moi. Pourquoi … Pourquoi n'avais-je pas ses talents ? Sa force ? Sa cultivation ? Nous avions reçu les mêmes entraînements mais nos Noyaux d'Or ne s'étaient apparemment pas développés de la même manière. Pourquoi les rôles ne sont pas inversés ? C'est lui qui a toutes les qualités de chef …

Trois jours plus tard, après que Shijie nous ai donné des vivres pour survivre deux ans et  des tonnes de plantes et médicaments, nous nous sommes rendu à la Ville Sans Nuit, la résidence du clan du soleil. Une fois arrivés, nous avons dû nous mettre en ligne. En baladant mes yeux sur tous les disciples «invités», j'ai remarqué qu'il manquait une couleur parmi les grands clans. Huaisang représentait le clan Nie et Zixuan, celui du clan Jin. Mais je ne voyais aucune tenue blanche … Où étaient les étudiants Lan ?
Wen Chao arriva du haut des escaliers, toujours accompagné de son air mauvais et aux mots «amenez-le», Lan Wangji apparu du fond de la cour… boitant …
S’inquiétant, mon frère voulait lui demander comment il allait, mais je lui en empêchait, préférant privilégier le silence dans un moment pareil. Et il aurait tout le temps de lui poser des questions plus tard. Le jeune blanc n'avait de toute façon pas l'air en état de répondre à quoi que ce soit pour le moment.

«Remettez-vous nos épées, un par un.»

Ces mots me sont restés gravés en mémoire. Les Wen voulaient qu'on leur remettent nos épées et en échange, ils nous donnaient les enseignements de leur clan qu'on devait apprendre par cœur. Non, mais ils se prenaient pour qui ?
Inconsciemment, je tenais le bras de mon frère de peur qu'il ne créait encore des ennuis. Mais à contre cœur, je leur donnai Sandu. Et évidemment, le paon fier opposa résistance en refusant de leur donner son arme ce qui irrita le chien rouge mais fini par céder.
Durant les jours qui suivaient, on devait nous rendre à la chasse sans arme, sans moyens de défense. On était juste des pions à sacrifier après que tous les matins, nous devions réciter les enseignements Wen.
Un matin, mon frère, en plus de Jin Zixuan et Lan Wangji, furent interrogés pour les dire. Le blanc et le jaune refusèrent de dire quoi que ce soit et connaissant mon frère, je savais qu'il allait réagir mais cette fois, je ne l'arrêta pas. Avec un simple regard, je savais ce qu'il avait en tête et le laissa faire.
Il s'avança et commença à réciter, non pas les enseignements des Wen mais ceux des Lan. Évidemment … Ça lui ressemblait bien ça … Mais les conséquences de son spectacle eurent des répercutions et il fût puni. Enfin c'est ce qui aurait dû se passer si le sale Wen n'avait pas apprit que la mission sur la créature mythique avait été un échec. Il eût alors une idée "lumineuse" et nous dit que nous devions partir en quête d'une grotte dans laquelle elle se serait terrée. Assurément, lui et sa harpie : l'une des servantes de son épouse principale qui en avait fait sa maîtresse, avaient prévu de se servir de nous comme bouclier !
Sur la route, ça parlait beaucoup et Huaisang nous appris pourquoi Lan Wangji boitait : le clan Wen avait attaqué et réduit en cendres la Cité des Nuages et en voulant défendre la bibliothèque, le premier fils de Wen Ruohan, Wen Xu lui avait cassé la jambe. En apprenant ça, Wei Wuxian, malgré les remontrances que je pouvais lui faire, lui proposa de le porter sur son dos, que le Lan refusa.

Après une longue pause près d'un lac, Wang Lingjiao, la harpie, se précipita vers son «amant» en criant qu'elle avait trouvé l'entrée de la grotte.


Grotte

Le général Wen nous laissa passer les premiers, trop flipette pour se heurter à quoi que ce soit d'inconnu. Mais une fois dans la grotte, tout a pris une tournure différente. Nous devions rechercher la tortue noire et pour l'attirer afin d'aller plus vite, le «brillant général» eut l'idée de se servir d'un appât et avait choisi une jeune fille du clan Jin surnommée Mianmian.
Se sentant menacée, elle se réfugia derrière Lan Wangji et Jin Zixuan afin de se protéger. Mon grand frère voulu intervenir mais pour l'instant, je lui conseilla de ne pas bouger, attendant que la situation évolue. Et c'est ce qu'elle fit.
Aux refus de l'ordre de l'attacher, les Jin et les Lan commencèrent à se battre afin de la protéger.
D'un coup, je croisa le regard de mon frère et je connaissais que trop bien ce que ça voulait dire : il avait une idée en tête. Une très bonne idée même vu le sourire qu'il affichait. Mais cette fois, j'étais derrière lui.

«Les tyrans qui abusent du pouvoir de leurs clans pour faire le mal devraient être tués. Non seulement tués, mais aussi décapités, insultés pour avertir les générations futures.»

Les phrases dites par mon frère firent tourner au rouge Wen Chao et s'énerva en lui demandant de ne pas dire des paroles aussi indécentes ce qui a valu un énorme fou-rire de la part de mon compère, qui ne manqua pas de rappeler au Wen que ce qu'il venait de citer était dans les enseignements de son propre clan, distribués il y a quelques jours.
Le rouge devint fou de colère en pointant son épée vers nous mais mon frère la retourna contre lui et le menaça.
Au même moment, la créature mythique que nous étions venu chercher : une immense tortue noire, à cause de tout ce bruit, fit son apparition sous les pieds de Wei Wuxian et de son otage. Dans la panique, le fils héritier Wen se libéra. Plusieurs personnes se firent dévorer sous mes yeux et afin de rester en vie, je parti me battre contre les Wen qui voulait nous sacrifier pendant qu'ils étaient en train de fuir le monstre.
On a entendu un cri venant du fond de la grotte et on voyait la servante qui avait la main basse sur Mianmian et qui était prête à lui infliger une brûlure au fer rouge avec le symbole du clan Wen : un soleil, sur le visage. Mais mon frère envoya son épée sur les Wen qui retinrent la jeune fille prisonnière et vint se mettre sous le tisonnier qui le brûla et le marqua du soleil au niveau du torse, au dessus de son cœur. Son cri retentit dans toute l'antre.
Il repoussa tant bien que mal la bourreau qui prit la fuite avec le serviteur du «petit chef» et ce dernier.
Bien entendu, nous voulions les suivre, mais les Wen prirent bien soin de couper les cordes qui nous avait servi à descendre et condamna la sortie avec des grosses pierres. Nous étions piégés … sans moyen de s'échapper.

Le calme était revenu, la bête, rassasiée, semblait dormir. Je me suis précipité vers mon grand frère afin de l'aider à marcher suite à ce qu'il venait de subir. Comme d'habitude, il faisait le fier en me disant que ce n'était rien. On a alors tous commencé à réfléchir de comment se sortir de cette situation dramatique … jusqu'à ce que le Second Seigneur Lan nous dise qu'il y avait une issue : des feuilles d'érable fraîches baignaient dans l'eau alors qu'il n'y avait pas d'arbre dans la grotte … ce qui voulait dire qu'il y avait forcément une sortie quelque part sous l'eau.
Étant toujours été de bons nageurs, mon frère et moi -ne voulant pas que je m'inquiète pour sa santé- avons été désignés pour explorer le lac et trouver la soi-disante sortie.
Nous avons donc plongé et sommes partis chacun de son côté. Après quelques temps, l'eau commença à s'agiter, la bête devait être en train de se réveiller mais je voyais de la lumière, le but était trop prés pour que je remonte. Je m'engouffra dans le trou de lumière et je remonta respirer… Effectivement … comme le jeune Lan l'avait prédit, il y avait un chemin menant au dehors.

Au cri de mon nom de mon frère, je replongea et nagea aussi vite que je pouvais pour rejoindre les autres Cultivateurs. En remontant, je me fis courser par la tête du monstre et fût sauvé par Wei Wuxian qui était en train de maintenir un sceau de feu pour repousser la créature. Après avoir informé mon frère qu'il y avait effectivement une ouverture au fond du lac assez grande pour que plusieurs personnes puissent passer en même temps, il ordonna à tous les disciples de me suivre sous l'eau afin que je les guide pour rejoindre le trou. En voyant mon aîné toujours prisonnier de son propre sceau, je lui disais qu'il était hors de question de partir sans lui mais il me cria de m'en aller sur le champ et qu'il allait nous suivre, le temps juste de jouer l'appât en attirant la créature de l'autre côté de la sortie.
Mais un disciple du clan Lan pointa une flèche en direction de mon frère -il avait dit qu'il visait la tortue mais je n'y crois pas le moins du monde !- qui vint lui transpercer le bras et le fit saigner. Le sang attira encore plus la créature vers lui ce qui empêcha mon frère de nous suivre. Le voyant en difficulté et moi déjà dans l'eau avec les autres Spirituels, Lan Wangji vint à sa rescousse. Je voulais aussi lui venir en aide, criant son nom à plein poumons mais les disciples m'empêchèrent de sortir, me guidant vers le fond de la grotte.

«Jiang Cheng, sors-les de là. Fais-moi confiance et pars ! Va chercher de l'aide pour nous sauver !»

La dernière fois que je les aient vu, ils se réfugiaient derrière un mur de la grotte pour se protéger avant que la bête se mette devant la sortie et la bouche.

À notre sortie et après avoir mis une bonne droite au disciple Lan qui avait blessé mon frère -il n'y a que moi qui ait le droit de le blesser !- nous avons été accueilli par des attaques de flèches du clan Wen. Nous avons tous couru chacun aux quatre coins de la forêt.
Wen Chao m'a reconnu et a ordonné qu'on me prenne en chasse. Je fus touché au bras. La course et la blessure me rendant faible, mon odeur sortait malgré moi et alla jusqu'au nez du petit général Wen qui se révéla malheureusement être bien un Alpha … et comprit alors … la nature de mon second sexe …

En courant, je réussi à leur échapper et avec difficulté, je pris la route de Yunmeng Jiang.

«Je reviendrais, Wei Wuxian … Je reviendrais avec tout le clan pour venir vous sauver. Alors tiens bon et reste en vie jusque là !»
Jiang Cheng
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Sam 7 Nov - 17:43

Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

Retour à YunmengJiang

Trois jours … Ce fût le temps que j'ai mis pour rentrer à Yunmeng. En arrivant dans un état lamentable, les habitants ont tout de suite couru à la Jetée du Lotus pour aller chercher mon père. Ce dernier n’emmena jusqu'à ma chambre et m'ordonna de me reposer.

«Père, je ne peux pas. Wei Wuxian est encore coincé dans la grotte avec un autre disciple du clan Lan. Il faut absolument aller les aider.»

Il me fit un signe de tête pour me dire qu'il avait compris avant de me dire de me calmer puis il laissa ma sœur prendre le relais. Je n'avais pas remarqué mais mon odeur était de nouveau de sortie à cause de ma fatigue et des efforts que j'avais fournis durant ces derniers jours. Mon corps se mit à chauffer d'un coup. Shijie me força à me reposer en me remettant bien dans le lit puis elle commença à faire brûler de l’encens en me préparant des tisanes.

Je comptais ne dormir qu'une heure ou deux mais au final, je me suis réveillé que le lendemain matin. Paniqué, je ne pris même pas le temps de déjeuner, voulant laisser mon frère dans cette grotte le moins longtemps possible. J’ordonnai aux disciples les plus forts de me suivre pour partir vers notre ancienne cage.
N'ayant pas mon épée, nous avons dû y aller à cheval. Mais nous avions beau galoper tous à toute allure, nous sommes arrivés que cinq jours plus tard à la grotte, devant creuser dans la montagne pour éviter les Wen qui étaient postés à chaque coin de la région et que je n'avais heureusement pas croisés à l'aller.

En arrivant, je vis des tuniques jaunes : Jin Zixuan avait aussi eu la même idée que moi et avait été chercher des membres de son clan pour aller sauver les deux garçons.
Mais ce fût inutile lorsque je vis des habits blancs et noirs à terre un peu plus loin de là où on était. Ils avaient réussi à sortir par là où j'étais sorti. Ça voulait donc dire qu'ils avaient réussi à battre la Tortue Noire … à seulement eux deux ...
Avec le Seigneur Jin, on se précipita vers les corps de peur de l'état dans lequel on allait les retrouver. Mais fort heureusement, en prenant leur pouls, on su rapidement qu'ils étaient vivants et seulement inconscients. Mais beaucoup amochés. Je passa le bras de mon frère autour de mon cou, Zixuan fit de même avec le jeune Lan.
Le fils héritier Jin me dit qu'il allait amener le blanc dans son clan puisqu'il n'avait plus d'endroit où aller, le temps qu'il se repose. Après avoir mis mon aîné sur mon cheval et monta derrière, je salua le jeune Seigneur puis reparti vers Yunmeng.

<><><><>

Quelques jours plus tard, nous étions de retour et je déposa mon frère dans sa chambre.
Shijie arriva, inquiète, avec un bol d'eau et un gant. Je lui dis qu'il avait seulement de la fièvre et qu'il fallait qu'il se repose. Mais que dans la grotte, il avait reçu une brûlure au fer rouge qu'il fallait soigner au plus vite de peur que la blessure ne dégénère. Yanli s'empressa de défaire le haut de mon frère afin d'avoir accès à son torse et commença a soigner la brûlure.

«Ne t'en fais pas Shijie, tu sais comment est Wei Wuxian. Il est fort. Il fait le fier mais au final, ça reste une brûlure qu'il s'est mangée de plein fouet.»

Deux jours passèrent et mon frère ouvrit enfin les yeux sous les bons soins de ma sœur. Un serviteur prévenu mon père de la nouvelle et nous avons accouru vers sa chambre. Nous lui avons appris tout ce qu'il s'était passé depuis mon départ de la grotte jusqu'à son retour ici en lui disant que son compagnon se reposait chez les Jin et que ça faisait environ deux jours qu'il était plongé dans les bras de Morphée avec de la fièvre.
Lorsqu'il me posa la question, je lui appris que le chef de clan Lan était mort … et que Lan Xichen était toujours porté disparu. Lors de cette dernière information, j'ai eu, je ne sais pas pourquoi, un petit pincement au cœur. Est-ce que je m’inquiétais pour le Premier Disciple Lan ? Avais-je peur de ne plus jamais le revoir ?

Le voyant rougir comme une fillette, je décidai de lui poser une question qui me trottait dans la tête depuis que je l'avais récupéré : que signifiait la morsure qu'il avait dans le cou ? Marque qu'il n'avait pas quand je suis parti de la grotte.
Mon frère éclata de rire ! Je m'énervai en lui disant que je ne plaisantais pas et Shijie confirma mes dires.
Il toucha alors sa nuque et comprit qu'effectivement, ce n'était pas une blague. Voyant l'orphelin ébahi et virant au rouge, je voulu lui poser plus de questions sur ce qu'il lui était arrivé et quelle genre de signification avait cette marque mais je fus coupé avant toute interrogation par l'arrivée magistrale de ma mère dans la pièce.

Elle fit encore des reproches à mon père car à ses yeux, on avait l'impression qu'il préférait Wei Wuxian à moi. Et … c'est aussi le sentiment que j'avais.
Je sentis ma mère me prendre par le bras pour me placer devant mon père.

«Regarde-le ! Il est ta propre chair et ton propre sang ! Mais tu le détestes parce que je lui ai donné naissance ! Pourtant, il porte ton nom.»

Puis elle émit le fait que Wei Wuxian pourrait être le fis bâtard qu'il aurait pu avoir avec sa mère. Mais si elle avait raison ? Après tout, mon père changeait de regard avec l'orphelin. Il n'était pas le même que le mien. Jiang Fengmian préférait Wei Wuxian à Jiang Cheng.
C'en était trop pour mon père et il préféra quitter la pièce, ma mère le suivi de prés.
Et voilà … mon frère était encore une fois le sujet de leur dispute. Ma sœur aussi prit congé en disant qu'elle reviendrait plus tard. Moi, je voulu la suivre bien sûr, mais mon aîné m’en empêcha et m'arrêta par le bras.

«Jiang Cheng, ne crois pas un mot de ces sottises insensées ! Oncle Jiang est strict avec toi parce que tu es son fils ainsi que le futur chef du clan Yunmeng Jiang ! Mais je suis différent. Je suis le fils d'un autre.»

«Il n'est pas strict avec moi … Il ne m'aime pas.»

Oui … C'est exactement ce que je ressentais à ce moment là et c'est la conclusion la plus logique de tout ce qu'il venait de se passer. Je ne croyais pas un mot de mon frère adoptif. Mon père ne m'aimait pas et le préférait. C'était ça, la vérité.
Il me réprimanda en me disant qu'on ne pouvait pas ne pas aimer son propre fils. Ce fût la goutte d'eau qui fit déborder le vase et je lâcha à Wei Wuxian tout ce que j'avais sur le cœur.

«Il n'aime pas ma mère alors c'est naturel qu'il ne m'aime pas aussi ! Il pense que je ne comprends pas la devise du clan, que je ne mérite pas d'être chef de clan et que je n'ai aucune qualité propre au clan Jiang en moi ! Tu as accompli un exploit en tuant la Tortue Noire avec Lan Wangji mais qu'en est-il de moi ? J'ai marché durant trois jours, épuisé mais sans prendre le temps de me reposer ne serait-ce qu'un instant ! Cet exploit que tu as accompli … j'aurai donné n'importe quoi pour que ce soit moi …»

Tout était dit.
J'allais partir mais fus arrêté par un bruit sur le parquet. Wei Wuxian était tombé en voulant se lever. Il fallait toujours qu'il ait le dernier mot.

«Qui a dit que tu ne méritais pas d'être chef de clan ? Qui a décidé que le chef de clan devait suivre les règles et devises du clan ? Il y a eu de nombreux chefs et je suis sûr qu'aucun d'eux étaient pareils. Jiang Cheng, écoute-moi bien : dans le futur, tu seras chef de clan et je serais ton bras droit comme ton père et le mien l'ont été. GusuLan a ses frères de Jade. Notre clan Jiang … a ses héros jumeaux !»

Oui, c'est ce que j'aurai voulu … au fond de moi. Mais il venait de me faire une promesse … qu'il ne tiendrait jamais.


Flammes … Sang … Larmes …

Une nouvelle vint briser le calme qui régnait maintenant sur le Jetée du Lotus depuis plusieurs semaines déjà en nous apprenant que les Wen avaient enlevé un de nos disciples et que la chère et tendre harpie de Wen Chao s'invita -enfin «s'imposa»- chez nous. Les rouges avaient clairement profité de l'absence de mon père ainsi que de ma sœur aînée pour se pointer à YunmengJiang.

Lorsque mon frère et moi sommes arrivés dans la salle de réception, ma mère était en train de mettre les points sur les i avec son «invitée». Cette dernière lui fit comprendre qu'elle était là pour punir Wei Wuxian de l'affront qu'il avait fait à son amant.
Mon aîné se jeta alors sur la femme mais ma mère dégaina Zidian afin de l'en empêcher. Comprenant très bien son intention, je l'a suppliai de ne pas aller jusqu'au bout de sa pensée. À terre, Wei Wuxian me demanda de ne pas bouger pendant qu'il se fit fouetter de plusieurs coups de l'éclair violet sous les yeux satisfaits et fiers de l'autre guenon !
Ma mère arrêta la torture de mon frère après plusieurs coups. M’inquiétant pour lui et scandalisé, je voulu aller l'aider à se relever mais les deux gardes du corps de ma mère m'en empêchèrent. Et comme si ça ne suffisait pas, le singe femelle demanda une autre faveur … encore plus horrible.

«Yu Ziyuan, puisque c'est une punition, il doit s'en souvenir. Le jeune maître Wen est si clément qu'il a dit qu'il oublierait cette affaire si vous coupiez une des mains de Wei Wuxian.»

C'en était trop ! Je me libéra de l'emprise des servantes de ma mère afin d'aller dire ma façon de penser à la petite princesse mais la cheffe m'arrêta. Allait-elle vraiment le faire ? Était-elle capable de faire une chose pareille ? Le détestait-elle à ce point ? Plein de questions tournaient dans ma tête tout en m’inquiétant du sort de mon frère adoptif. Voyant la haine qu'elle lui portait, je l'a suppliai de ne pas obéir, lui demandant de penser à ce que mon père ferait s'il l’apprenait.
Mais ce qui fit vraiment entrer ma mère dans une colère noire, c'est quand Wang Lingjiao lui apprit que les Wen avaient l'intention de transformer la Jetée du Lotus en un de leur postes de surveillance. Sans réfléchir, la maîtresse Jiang gifla avec rage la «favorite», l'a remettant à sa place, sous les yeux admiratifs du clan et effrayés des Wen. Elle lui en remis une avant de l'a prendre par les cheveux et de lui déclarer sa façon de penser.

«Comment oses-tu sale garce?! Tu devrais te méfier du maître du chien avec lequel tu essayes de jouer. Pour qui tu te prends ? Tu essaies de punir quelqu'un de MON clan ? Tu veux parler de hiérarchie avec moi ? Laisse-moi t'apprendre ce que c'est que la hiérarchie ! JE suis supérieure ! TU es inférieure !»

Sous les appels à l'aide de la torturée, Wen Zhuliu, surnommé «La Main Fondante des Wen» qui avait le pouvoir de faire fondre le Noyau d'Or des Cultivateurs -un homme très dangereux en soit-, arriva en trombe dans la salle. Profitant du combat entre lui et ma mère, la guenon lança une fusée de détresse qui fit accourir tout le clan rouge qui attendait dans la baie un quelconque signal de rébellion de notre part.

À leur arrivée, tout tourna à la catastrophe ! Bien que le bouclier pour protéger tout YunmengJiang soit déployé, les membres du clan mourraient un par un. Des flèches enflammées traversaient la ville et tout commençait à prendre feu. Wei Wuxian et moi nous munirent d'épées et commencions à éliminer tous les Wen se dressant devant nous.
Mais la situation devenait désespérée et ma mère, voyant qu'elle était en train de perdre le combat contre la Main Fondante, nous prit par le col et nous amena jusqu'au port.
Là-bas, elle me remit Zidian, m'enlaça après nous avoir demandé de rejoindre Shijie et de ne jamais revenir à la Jetée du Lotus.

Pour la première fois de ma vie, je vis ma mère pleurer … Et je compris alors … qu'elle n'avait pas l'intention de venir avec nous. Dans un dernier au revoir, elle me jeta dans la barque pour aller rejoindre mon frère qui y était déjà. Zidian nous emprisonna et ma mère nous appris qu'il nous relâcherait qu'une fois en sécurité. Puis elle ordonna à mon frère de me protéger de sa vie, quoi qu'il puisse arriver.

«Wei Ying, écoute-moi bien : protège Jiang Cheng ! Protège-le de ta vie. Tu m'as compris ?!»

J'étais terrifié ! Mon père n'étant pas encore rentré, je compris qu'elle allait se battre toute seule et qu'elle courait au suicide ! Tout en quittant le port, je l'a suppliais, larmes aux yeux, de renoncer même si je savais que je ne n'avais aucune chance de la faire changer d'avis.
Au fond de moi, je savais que c'était la dernière fois que je voyais ma mère encore en vie.

<><><><>

Lorsque nous fûmes assez loin de la baie, Zidian reprit la forme d'une bague autour de mon index droit. En voyant mon père voler en direction de la maison en flammes et contre l'ordre de ma mère, affolés, nous avons rebrousser chemin et avons nagé jusqu'au terrain d'entraînement.
En arrivant sur place … je découvris un spectacle horrible ! Tous les disciples de mon clan avaient été tués et tous baignaient dans une marre de sang. Au loin … je vis mes parents inertes … ensanglantés … Ma mère à terre, mon père une épée plantée dans le cœur.
Un mélange de tristesse et de rage s'empara de moi ! Je voulais les tuer, tous ! Tous les Wen qui avaient osé souiller et détruire tout ce qui m'était cher ! Mais avant que je ne puisse leur sauter dessus, Wei Wuxian, les yeux en larmes mais plus lucide que moi, m'empêcha de me venger en retenant tant bien que mal la boule de rage que j'étais devenu.

Il arriva avec difficulté à m'amener dans la forêt, toujours en me maintenant pour éviter de retourner sur le champ de bataille. Je n'avais plus qu'une pensée en tête : LA VENGEANCE ! Je voulais qu'ils paient ! Tous ! Tous les Wen méritent de mourir pour ce qu'ils venaient de faire !!
Je n'arrivais pas à contrôler la haine qui m'animait ! Je voulais y retourner et tous les massacrer, jusqu'au dernier ! J'y serais aller tout seul s'il le fallait !

«N'y retourne pas. Les Wen sont toujours là. Si tu y retournes, tu vas mourir ! Je sais que tu veux te venger. Mais pas maintenant … Jiang Cheng, il ne sera jamais trop tard pour se venger.»

«Va te faire foutre !»

À ces mots, je lui assena un violent coup de poing dans la figure. Je ne contrôlais plus mes gestes et sous la colère, je commença à serrer mes mains autour de la gorge de l'orphelin en passant par toutes les émotions qu'un être humain puisse avoir. Toute ma haine, ma vengeance et ma colère se reflétaient dans mon geste. Je lui reprochais d'avoir joué trop les héros en sauvant Jin Zixuan et son cher Lan Wangji alors qu'ils n'ont rien à voir avec le clan donc qu'il n'avait à s'occuper de leur sort !
Est-ce que mon frère résista à l'étranglement ? À vrai dire, je ne m'en souviens plus tellement j'étais hors de moi.
Mais avant de commettre un fratricide, des images bienveillantes de mon père et de ma mère me revinrent en tête … et les larmes avaient enfin réussi à couler. Des larmes de colère, de tristesse et de regrets.
En une nuit, j'avais perdu ma maison, mon clan … et mes parents.
Jiang Cheng
Jiang ChengModératrice
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Mar 10 Nov - 0:46

Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

(//ATTENTION !!!\\ Partie contenant des moments assez choquants. Donc attention aux âmes sensibles.)

Déchéance

Combien de temps on avait passé couchés dans les hautes herbes ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je savais juste que la nuit était tombée et que le jour venait de se lever. J'avais pleuré … Beaucoup … Longtemps … Avais-je dormi ? Aucune idée … Je n'avais plus vraiment les idées claires. J'étais resté couché dans ce champ … Je n'avais plus aucune volonté, plus aucun sentiment. Je ressemblais d'avantage à une coquille vide qu'à un humain. Je voulais juste rester là … et attendre de rejoindre mes parents.
Mais d'un coup, je me senti décoller du sol et je reconnu des habits rouges et noirs familiers.
Quelques minutes plus tard, on arriva en ville. Mon frère m'installa sur un lit qui devait sûrement appartenir à une auberge.

«Reste là. Je vais nous chercher à manger. Ne sois pas imprudent et ne fuis pas.»

Ces mots sont allés directement se loger dans mon subconscient car je n'avais plus qu'une idée en tête : me venger ! Je voulais aller massacrer tous les Wen ! Ils n'allaient pas s'en tirer comme ça ! Ils n'avaient pas le droit de m'avoir privé de mon bonheur.

Une fois Wei Wuxian parti et mené par ma haine, je pris la direction de la Jetée du Lotus. Je connaissais le chemin de mon ancienne demeure par cœur et il ne m'a pas fallu longtemps pour revenir.
Je n'avais pas vu que mon portrait était placardé partout en ville et à peine j'avais franchi le pas de la porte que quatre soldats rouges m'ont sauté dessus et m’amenèrent devant Wen Chao. Enfin, c'est la personne que je voulais voir donc ça tombait bien.
Arrivé dans la salle, en me maintenant à terre devant lui, le petit chef fût à la fois surpris et content de me voir.

«Tiens, tiens, tiens, mais si ce n'est pas le jeune maître Jiang qui vient nous rendre visite … Et il vient directement ramper à mes pieds. J'en ai de la chance !»

Ayant été guidé par ma haine, je n'avais pas réfléchi à la suite du plan. Revenir, oui … Mais ensuite ? Qu'est-ce que je comptais faire ?
Qu'est-ce que je croyais ? Que j'allais pouvoir affronter les Wen à moi tout seul ? Et sans épée ? Je ne suis que le deuxième meilleur disciple de mon clan et seul, je n'avais clairement aucune chance. J'essayais de me débattre tant bien que mal mais face aux huit bras qui me cramponnaient, j'arrivais à peine à bouger.
Le fils hériter me «rassura» en m'annonçant qu'il n'allait pas me tuer après m'avoir mis un gros coup de pied dans le ventre, accompagné d'une gifle.
Vu le regard méchant qu'il affichait, il avait sûrement d'autres projets pour moi et qui n'allaient sûrement pas me plaire. Les coups n'étaient que le début de ma torture.

«Je te réserve le même sort qu'à tes parents … et ce qui les a tué …
Wen Zhuliu !»


À ce nom, mon sang ne fit qu'un tour. Je commençais à comprendre ce qu'il avait en tête et ce qui avait causé la mort de mes parents. La peur prit le dessus sur la haine. Je ne voulais pas. Pas ça ! J'aurai préféré de loin qu'il me tue !
La Main Fondante arriva du fond de la pièce, d'un pas lent. La poule rouge, accompagné d'un petit rire très désagréable, s'approcha de moi et écarta en grand les vêtements de mon torse.
J'essayais de me débattre mais l'un des gardes m'agrippa par les cheveux pour me mettre la tête en arrière.
Je ne pouvais pas perdre mon Noyau d'Or, c'était impossible ! J'en avais trop besoin ! Un futur chef d'un plus grands clans de Cultivateurs ne pouvait pas ne pas en avoir. Je n'en avais pas le droit !
Je me débattis du mieux que je pu mais c'était trop tard. Le Wen posa sa fameuse main au milieu de mon torse et activa son énergie spirituelle qui me fit l'effet d'un couteau qui traversa ma peau.
Ce fût horrible. Ça me brûlait de l'intérieur. Je sentais mon Noyau fondre, disparaître lentement .. et à jamais. La douleur était insupportable mais je ne cria pas et ne pleura pas. Non, je ne voulais pas lui faire ce plaisir ! J'empêchais toute larme de couler.
Je me sentais faiblir de minute en minute … voire de seconde en seconde, conscient de ce que j'étais en train de perdre définitivement. J'avais façonné mon Noyau d'Or de telle sorte qu'un jour, il arriverait à dépasser celui de Wei Wuxian. Je vivais dans l'espoir d'être le meilleur. Mais le fier Cultivateur que je suis … n'était désormais plus qu'un humain ordinaire. Ayant brisé la fierté de sa mère et brisé les espoirs du clan.
Je ne sais pas combien de temps ça avait duré mais assez longtemps pour que le souvenir de cette perte soit marquée à vie dans ma mémoire.
On m'enlevait une partie de mon âme, une partie de moi.

Quand ce fût fini, les gardes me lâchèrent et je tomba à terre. Je ne m'étais jamais senti aussi faible. Je n'avais même plus la force de bouger, de faire le moindre pas, le moindre geste. L'instigateur de ma déchéance ria comme un forcené, fier de ce qu'il avait fait.

«Au moins maintenant, tu n'es plus une menace pour personne. À présent, j'ai quelques petites questions à te poser et tu vas gentiment y répondre … Sinon, tu tâteras de cette chose.»

Tout en parlant, il me montra un fouet de discipline. Après ce qu'il venait de me faire, il croyait qu'un fouet de ce genre allait m'effrayer en quoi que ce soit ? Zidian fait bien plus mal !
Il me demanda qui était Wei Wuxian pour moi et où il était. C'est vrai qu'il l'avait déjà humilié beaucoup de fois et qu'il n'avait toujours pas eu l'occasion de lui faire payer. Je ne lui donna comme réponse qu'un regard de haine. Tu m'as déjà pris mon père et ma mère et tu voudrais en plus me prendre mon frère ? Tu rêves, sale ordure !
Ma réponse ne lui suffit pas et après que ses gardes me relevèrent une nouvelle fois, il me fouetta le torse du plus fort qu'il pouvait. Je réagis à peine, ne voulant pas montrer ma douleur. Il me reposa la question une nouvelle fois mais je l'ignora, ce qui me valu un second coup de fouet. Il me demanda alors pourquoi je le protégeais vu qu'il pensait que l'orphelin avait été élevé comme mon serviteur et non comme mon égal. Mais lorsqu'il comprit qu'il n'obtiendrait rien de moi, il m'asséna un troisième … puis un quatrième coup.

«Quatre coups … Un pour chaque membres de ta famille, toi y compris. Et le dernier … il est pour ton cher Wei Wuxian que tu essaies de protéger !»

Le cinquième et dernier coup fût le plus douloureux, le plus marqué, le plus profond et le plus long : il traversa tout mon torse.
À ma retombée à terre, le sang coulait sur le parquet. Je n'avais qu'une envie : que l'on m'achève … Et comme si ça ne suffisait pas, à cause de mon corps si faible, mon odeur était de sortie et embauma entièrement la pièce. Je n'avais pas le courage de la contenir. De toute façon, je n'avais rien pour me calmer. La douleur sur mon torse était déjà forte mais avec les chaleurs qui se manifestaient, ça n'arrangeait rien. Mon bas-ventre me fit atrocement souffrir.
L'Alpha rouge respira alors mon lotus et mon jasmin à plein poumons puis il ordonna que tout le monde sorte en fermant la porte derrière eux. Il se retrouva alors seul avec moi.

«C'est vrai que le petit Jiang est un Oméga … J'avais déjà repéré ton odeur la dernière fois … La perte de ton Noyau Doré et les coups de fouet ne sont pas des douleurs assez fortes pour te faire parler à ce que je vois … Non, bien sûr, tu es trop fier … Tu arrives à cacher ton jeu mais pas ton odeur … Je crois avoir une nouvelle idée en tête pour que tu me dises ce que je veux savoir … Après tout, il serait dommage de ne pas profiter de la «beauté froide» que tu es …»

Me tordant de douleur et voyant flou à cause de mes phéromones, j'avais à peine compris ce qu'il m'avait dit et je n'avais pas vu qu'il s'était mis derrière moi. Ce qui me fit reprendre conscience, c'est l'air frais et non habituel qui effleurait mon postérieur en plus que sa propre odeur était devenue très forte tout d'un coup. Non … Il … Il n'allait quand même pas faire ça …

Ventre à terre, mon tortionnaire plaqua mes deux poignets au sol et je sentis alors une énorme douleur au niveau de mon anus. C'était gros, ça faisait atrocement mal et ça s'enfonçait de plus en plus en moi. Je voulu me débattre mais je n'avais plus aucune force. Je n'étais plus qu'une poupée gonflable qui servait de jouet sexuel à Wen Chao.
Je le sentais faire des vas-et-viens de plus en plus rapides et de plus en plus saccadés. Oui … Il était bien un Alpha … car je sentais le «nœud» de son sexe. Le fameux nœud des Alphas qui les empêchait de se retirer avant l'éjaculation.
Des larmes perlaient au bas de mes yeux et c'est vraiment à ce moment là … que je me maudissais d'être né Oméga. Pourquoi ? Pourquoi n'étais-je pas né Bêta comme la plupart des gens ? Cela m'aurait évité de subir cette humiliation ! Car parmi toutes les tortures que j'ai subis ce matin là, celle-ci était de loin la pire !
Cet être infâme que je haïssais du plus profond de mon être ! Ce sale enfoiré faisait exprès de me faire mal et le liquide lubrifiant qui sortait de mon corps n'y changeait rien. Je me retrouva très rapidement les fesses en sang.
Est-ce que pour cet Alpha, violer les Omégas était un jeu ? Un jeu sadique et cruel ? Je serra les poings aussi fort que possible afin de concentrer un maximum de douleur sur mes paumes. Mais aucun son ne sorti de ma bouche, pas un ! Je ne voulais pas … Il me restait plus que mon frère et Shijie … Alors si je dois subir ça pour les protéger, je subirais … en silence. Hors de question de lui donner satisfaction.

Au bout de quelques minutes … Trois ? Dix ? Quinze peut-être … Au final, je n'en savais rien ; il éjacula en moi … et pu enfin se retirer. Mon violeur me retourna avec le pied. Mon regard était vide, sans âme. Sur son visage se lisait un air beaucoup trop heureux et mesquin et si j'avais pu, je lui en aurai décollé une. Wen Chao appela Main Fondante -qui me rhabilla comme il pu- et lui ordonna de m’enfermer quelque part dans une des pièces sombres de la Jetée du Lotus pour m'y laisser moisir attendant que la mort vienne me chercher.
Une fois à l'intérieur, à cause de tout le sang que j'avais perdu et les douleurs de mon corps … Je perdis connaissance.


Espoir

En reprenant conscience, je n'étais plus dans la salle sombre mais dans une chambre … Une chambre qui ressemblait à celle de mon frère à la Jetée du Lotus. Et en parlant du loup, ce dernier se tenait à mes côtés. Me voyant le regard vide, il s'inquiéta pour moi, me demandant comment j'allais, si j'avais mal quelque part et si je savais qui il était. Pour la première question, je ressemblais ni plus ni moins à un cadavre. Pour la deuxième, mon corps me faisait un peu moins souffrir quant à la dernière, comment pourrais-je oublier un énergumène pareil ?
En me relevant avec difficulté, je regardai les cinq blessures sur mon torse … Non, ce n'était malheureusement pas un cauchemar. Tout ce qui c'était passé était bien réel. Et la douleur à l'arrière de mon corps n'arrangeait rien. Mon frère m'aida à me rallonger en me disant que ça me laisserait des cicatrices mais que ça guérirait vite. Puis, voyant que j'avais toujours le regard mort, il me demanda ce qu'il m'était arrivé. Et comme un geste vaut mieux qu'un long discours … Je poussa mon frère de toutes mes forces d'un revers de la main … mais il bougea d'à peine de quelques centimètres.

«Tu l'as ressentie ? Je viens d'utiliser toute mon énergie spirituelle dans ce coup. Je te demande donc … si tu l'as ressentie ?»

Je savais qu'il allait me répondre non, car plus aucune énergie spirituelle circulait dans mon corps. Je n'étais déjà pas à sa hauteur en Cultivation mais là, je ne valais plus rien. Et que j'essaie de le pousser trois ou cent fois, le résultat serait exactement le même.

«Wei Wuxian … Tu sais comment la Main Fondante a reçu son nom ? Parce qu'une fois qu'un Noyau d'Or fond entre ses mains, son énergie spirituelle se dissipe dans le néant et cette personne ne pourra plus jamais en créer un nouveau. Il deviendra inutile à vie, condamné à n'être qu'une personne normale. Donc me venger ? Comment le pourrais-je sans Noyau d'Or ? Pour le restant de mes jours, je suis destiné à vivre comme une personne médiocre et sans ambition ! Je ne peux plus rêver de faire parti des meilleurs Cultivateurs ! Wei Wuxian ! Pourquoi m'as-tu sauvé ?! Tu m'obliges à rester en vie pour voir la secte Wen devenir toute puissante alors que je ne peux plus rien faire ?!»

Je n'avais pas réalisé mais en entendant du bruit, je vis que nous étions observés par deux personnes. Et en voyant les flammes sur les tenues rouges, mon sang ne fit qu'un tour et toute la haine contre ce clan me réalimentait. Je me leva d'un bon, prenant mon aîné par le col et me mit à lui crier dessus, à le maudire, à l'accuser de m'avoir trahi en faisant confiance à des Wen ! Quel disciple pathétique de YunmengJiang il faisait ! Mais en m'énervant, je fis réveiller toutes mes blessures qui m'affaiblir d'un coup. Je repris mon calme avant de reparler de plus belle.

«Et tu sais ce qui est pathétique aussi ? C'est d'être né Oméga … À cause de la foutue odeur que l'on dégage, on attire tous les Alphas sans exception. Et manque de chance pour moi, Wen Chao fait parti de la race supérieure. Avec la perte de mon Noyau d'Or et le manque de sang, je me suis affaibli et mes chaleurs sont apparues. Coincé par la douleur et ne pouvant plus bouger … ce sale chien en a profité … et m'a violé … Oui … Il m'a violé … tout ça parce qu'il voulait savoir où tu étais … et que je n'ai pas cédé une seule fois, même sous les coups de fouets ! Et toi … tu fais encore confiance à des Wen ?!»

La haine, la colère et la douleur se mélangeaient en moi et l'orphelin essaya tant bien que mal de me calmer. La boule de rage que j'étais finit par se stopper net en sentant une petite piqûre au niveau du front. Avant de perdre connaissance et de tomber immobile sur le lit, j'avais compris que c'était la femme Wen qui m'avait jeté une aiguille d'acupuncture afin de m'endormir.

<><><><>

Même si je voulais me réveiller, à cause de l'aiguille plantée dans mon front, je n'aurai pas pu. Pendant mon sommeil, je me mettais à rêver. À rêver de la vie que j'avais à Yunmeng. Je me revoyais petit accompagné de mon frère et de ma sœur. On allait rejoindre mes parents et on mangeait tous les trois autour de la même table dans la joie et la bonne humeur. Ces souvenirs me faisaient mal et une larme coula le long de ma joue.
Quelques temps plus tard, je sentis la douleur de mon front partir et pu enfin me réveiller. Quand j'ai ouverts les yeux, Wei Wuxian m'annonça que j'avais dormi cinq jours et que pendant ce temps là, Wen Qing -la femme Wen- avait soigné mes blessures.
Voyant que je refusais de m'alimenter, il m'appris qu'il y avait un moyen de récupérer un Noyau d'Or. Je n'en croyais pas mes oreilles ! J'écoutai attentivement mon frère qui me disait que sa mère avait été la fière disciple de Baoshan Sanren, un maître légendaire et solitaire qui vit depuis des siècles au delà du monde et qui a le pouvoir de ressusciter les morts et de réanimer les squelettes. Alors pour elle, rétablir un Noyau d'Or était facile.

Je croyais que Wei Wuxian n'avait plus aucun souvenir de son enfance mais il me certifiât qu'il n'avait pas oublié cette partie là et qu'il pouvait m'emmener la voir. Durant toute ma vie, je croyais qu'il était impossible de récupérer un Noyau d'Or et là, j'appends quoi ? Que quelqu'un peut le faire ! Je me sentais revivre ! Mais je trouvais ça gros … J'avais l'impression qu'il me racontait un mensonge … Mais dans le doute, je préférais me dire que je pouvais récupérer un Noyau d'Or et croire un mensonge.
En demandant où on pouvait trouver cette femme, j'avalais par paquets le repas qui avait été préparé pour moi.
J'allais récupérer mon Noyau d'Or le lendemain. Un sourire se dessina alors sur mes lèvres.

Le repas fini, j'étais à la fois soulagé et heureux. Je connaissais mon frère et j'avais vu qu'il y avait un sourire forcé sur son visage … Mais, je me suis dis que c'était à cause de tout ce qu'on avait vécu et n'y prêta pas plus attention que ça.

Le lendemain était le jour J et j'arrivais au pied d'une montagne perdue au milieu des autres, où il n'y avait aucune âme qui y vivait. J'avais reçu comme instruction de ne pas révéler mon identité et de me faire passer pour pour Wei Wuxian. D'obéir à tout ce que le maître légendaire me dirait et que je devais porter pendant tout le long un bandeau sur les yeux que je ne devais enlever sous aucun prétexte, même si je tombais. Je devais respecter toutes ces règles à la lettre si je voulais avoir une chance de récupérer mon Noyau d'Or.
Mon frère, après m'avoir bandé les yeux, me laissa seul gravir la montagne à l'aide d'un simple bâton et me dit qu'il m'attendrait au pied de la montagne à mon retour.

Grâce à mon ouïe, j'arrivais à rester sur le chemin. Il n'y avait pas de bête alors je pouvais prendre mon temps et marcher lentement.
Arrivé en haut de la montagne, j'entendis une voix qui me demanda ce que je faisais là et qui j'étais.
Suivant les instructions, je mentis.

«Je suis le fils de Cangse Sanren qui était la disciple de Baoshan Sanren, Wei Ying. Et je suis venu pour l'immortelle. Après la mort de mes parents, j'ai été adopté par le clan Jiang de Yunmeng. Mais le clan Wen est devenu tout puissant. Il a détruit le clan Jiang et un homme nommé Wen Zhuliu a fait fondre mon Noyau d'Or. J'ai espoir qu'en souvenir de ma mère, elle pourrait m'aider à le récupérer.»

Puis, elle me posa tout un tas de question sur la famille de Wei Wuxian auxquelles je répondis sans faute. Après l'avoir suivie grâce à un ruban que l'on tenait fermement, elle m'amena un peu plus loin dans la montagne, toujours les yeux fermés.
La femme s'approcha de moi puis, me fis sentir une odeur qui m’endormit sur le coup. Je me sentais partir et perdre conscience.

<><><><>

Dans mon sommeil, je voyais la Jetée du Lotus partir en fumée et apeuré par ces visions, je me réveillai d'un coup. J'ignorais combien de temps s'était passé depuis que j'étais monté mais tout ce que ce je savais, c'est que je me trouvais dans un champ, au pied de la montagne, les yeux débandés.
Je pris alors conscience que quelque chose avait effectivement changé en moi. Je ressentais de nouveau une énergie au-dessus de mon estomac. Une énergie qui avait disparu il y a peu … Je ne pouvais pas y croire.
Pour en être sûr, j’activai mon énergie spirituelle. Et elle était là, plus brillante que jamais. Je l'a sentais plus forte que mon ancienne. Plus puissante aussi. Baoshan Sanren avait fait un miracle !

Avec ce nouveau Noyau d'Or, j'allais enfin avoir ma vengeance !
J'étais le plus heureux des hommes. Je remerciai l'immortelle en criant à la montagne du plus fort que je pouvais, puis je descendis par le chemin que j'avais tracé à mon arrivée. Mais, une fois en bas … aucun signe de mon frère.
Je ne comprenais pas … Il devait bien m'attendre ici, je ne m'étais pas trompé.
Je criai son nom à plein poumons mais rien, aucune réponse. Seul le silence régnait.
Je me dis que peut-être, il m'attendait finalement dans une auberge en ville où il aurait décidé de se reposer. Ou pire ? Capturé par les Wen ?!
Mais sur le chemin, je sentis une odeur … Rien à voir avec la puanteur que dégageait Wen Chao ! Non celle-là … était une odeur que j'aimais bien et qui me plaisait beaucoup. Je l'ai tout de suite reconnue : c'était celle de Lan Xichen.
Que faisait-il ici ? Est-ce qu'il était à la recherche de Wei Wuxian lui aussi ? Non, logiquement, c'est son petit frère qui devrait faire ça. Ceci dit, il devait toujours être convalescent.

J'essayais d'éviter cette odeur mais on dirait que l'Alpha m'avait aussi senti et nos chemins se croisèrent. Il me demanda alors ce que je faisais ici et je lui posa la même question. La récupération du Noyau d'Or devait être un secret et je lui répondis juste que Wei Wuxian et moi avions dû nous séparer et que l'on devait se retrouver ici. Il me dit que pour échapper aux Wen, les survivants de son clan s'étaient réfugiés dans une forêt pas très loin et c'est en allant les voir qu'il avait sentit les odeurs de mon frère et moi changer, que ça l’avait inquiété et qu'il était venu.
Mais lorsqu'il s'approcha de moi, mon corps se souvenait de ce qu'il m'était arrivé dans mon ancienne demeure et je reculai instinctivement. Je ne voulais plus subir ça, plus jamais ! Je pensais être assez fort pour ne jamais être abusé malgré la mise en garde de Shijie.
En parlant de Shijie, avait-elle réussi à rejoindre notre grand-mère à Meishan ?
Et comme si que l'Alpha avait lu dans mes pensées, il me rassura.

«Jiang Yanli, de peur de causer des problèmes à sa grand-mère, s'est réfugiée chez les Jin. Et j'y allais aussi justement. Nous préparons un plan pour nous venger des Wen et tous les clans se réunissent à la Tour de la Licorne Dorée.»

Ma fierté de chef de clan me fit me redresser. Il n'y avait pas que moi qui réclamait vengeance. Les Lan, les Jin et les Nie aussi. C'était parfait ! J'allais pouvoir facilement confectionner une armée et ainsi tuer toutes les robes rouges que je verrais.

Lan Xichen se rapprocha alors de moi. C'était un Lan, je sais qu'ils sont assez pacifistes et qu'ils n'oseraient jamais me faire la même chose que Wen Chao. Mais alors pourquoi j'avais peur ?
Pourtant, je ne le repoussais pas … Pourquoi ? Je n'avais pas le temps de tomber amoureux mais … son odeur était si douce et apaisante que … je ne voulais pas le répudier. Je me retrouvai collé contre un arbre, lui dans le dos et le Lan près de mon visage. Il affichait un sourire … Un sourire bienveillant.
Avais-je le droit de le laisser continuer ?

«Attends … On a pas le temps pour ça, on doit retrouver Wei Wuxian au plus vite et … je … j'ai déjà vécu la pire humiliation qu'un Oméga puisse subir alors … je …»

Il mis un doigt sur ma bouche en me disant qu'il refusait d'en savoir plus, ne voulant pas savoir ce qu'on avait osé faire subir à «son Oméga» et me certifiât qu'il ne me ferait jamais une chose pareille. J'avais envie de le croire. Non … Je le croyais, au vu du regard sérieux qu'il affichait. Les Lan avaient appris à contrôler leurs émotions donc je n'arrivais pas à savoir s'il était énervé. Mais quoi qu'il en soit, il me rassura en me disant qu'il attendrait que je sois d'accord pour me mordre mais que je ne n'avais pas le droit d'aller voir un autre Alpha que lui. Ha ! Mais je ne suis pas mon frère moi ! Je ne drague pas tout ce qui bouge ! Et puis d'où il me donne des ordres ? J'ai promis de ne jamais me laisser dominer par un Alpha ! Tu parles, mon serment était déjà brisé au final …  
Et je ne pouvais le nier, ce blanc me plaisait beaucoup. J'acquiesçai donc de la tête pour lui dire que j'avais compris et la petite peur que j'avais jusqu'alors était complètement descendue … Il rapprocha ses lèvres des miennes, mon cœur battait à cent à l'heure mais je ne bougeai pas, fermant les yeux … et le laissant m'embrasser.
Son odeur était très forte et la mienne se mélangeait à la sienne. Étonnamment, j'ai apprécié de tout mon être ce baiser. Je voulais qu'il continue le plus longtemps possible. L'Oméga en moi bouillait, mon corps le réclamait ! Mais ce n'était pas le moment. Nous devions nous concentrer sur la bataille qui nous attendait. Le Lan me dit alors, en brisant le baiser, qu'il allait s'arrêter là pour aujourd'hui et qu'il attendrait que je sois prêt pour passer aux choses sérieuses. Je ne savais plus où j'en étais … D'un côté, ma fierté m'empêchait de me laisser dominer mais de l'autre, je sentais bien que mon côté Oméga était attiré par son côté Alpha.
Car oui … maintenant, j'en étais sûr : Lan Xichen est mon Alpha.
Jiang Cheng
Jiang ChengModératrice
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Jiang Wanyin
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La chute du Soleil

Une fois arrivés à Lanling, tous les acteurs de la future guerre étaient présents. Le chef Jin était encore un peu réticent à l'idée de cette bataille. Après que le Premier Disciple Lan salua sa famille, j'ai enlevé ma cape sous laquelle je me cachais pour éviter que les Wen sachent que j'étais de retour et je révélai alors mon identité.

«C'est parce que c'est difficile que vous préféreriez devenir des larbins du clan Wen ? Oui, vous avez toujours votre clan sur les épaules mais tout le monde a des priorités différentes. Peut-être que ça ne dérangerait pas le chef de clan Jin d'être soumis à l'esclavage et à la prostitution ? Ou encore de vivre comme des chiens et être traité comme des moins que rien ? Peu importe en fait ! Tant que les membres de son clan restent en vie !»

Sur mes mots, d'autres chefs de clan me demandèrent de mesurer mes paroles en s'étonnant de ma présence ici. Mais pourquoi un tel étonnement ? Ils le savaient. Je voulais la vengeance et je l'aurais ! Je les tuerais tous ! Jusqu'au dernier ! Qu'importe si je suis seul ou si nous sommes une armée !
Dès que j'avais traité tous ces chefs de clan de lâche, soi-disant parce qu'ils avaient peur de Wen Ruohan, le chef du clan Wen, Xichen m'arrêta avant que ça ne dégénère et après bon nombre de discutions, il me montra qu'il y avait non seulement les grands clans qui étaient prêts à se battre mais aussi tous les petits.
Nous devions être un millier, non, deux milliers ! Enfin assez nombreux en tout cas pour faire tomber la tête de toutes ces ordures !
La bataille contre les Wen nommée «La chute Soleil» commençait et la guerre était déclarée !

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Yunmeng avait été détruite en entier et il me fallait prendre le rôle pour lequel j'avais été élevé toute ma vie afin de la récupérer. Je devais devenir … le nouveau chef du clan Jiang !
Mais pour cela, il me fallait des disciples. Je lançai un appel à tous les Cultivateurs qui cherchaient vengeance. Je leur annonçai mon plan et que ceux qui voulaient me suivre, le pouvaient. Mon clan serait de nouveau sur pied grâce à toutes ces personnes.
Nous avions alors trouvé refuge dans une ville assez reculée de chaque secte afin qu'aucun Wen ne puisse nous trouver.
J'entraînai les nouvelles recrues dans la cour de la forteresse tout en menant parallèlement les recherches sur mon frère disparu.

Peu de temps plus tard, les Lan nous avait rejoint. Xichen m'annonça alors qu'il partait au front afin d'aller soutenir Nie Mingjue, son frère de Cultivation pour se battre à ses côtés … Je refusai de l'accompagner, prétextant que j'avais encore du travail ici si je voulais que mes Spirituels aient une chance de rester en vie. Il me demanda alors une faveur : de me montrer face à lui les cheveux lâchés. Je m'interrogeai mais sous son air insistant, je soupirai avant d'enlever le ruban de mes cheveux et les laissai tomber. Légèrement gêné et pas très à l'aise comme ça, je lui demandai sous un ton légèrement agressif, s'il était content. Il prit alors une mèche de chaque côté de mon visage et commença à les tresser. Embarrassé, rougissant légèrement et ne comprenant pas son attitude, je lui demandais à quoi il jouait.

«Avec la mort de mon père, je suis devenu le «Zewu-Jun» en acceptant le rôle du chef de clan Lan après le refus de mon oncle. Et toi, après la disparition de tes parents, tu es devenu celui du clan Jiang. On doit se promettre de rester en vie quoi qu'il arrive. Retrouve le jeune Seigneur Wei car … il a l'air de compter aussi beaucoup pour mon frère.»

Je lui dit que je l'avais plutôt remarqué et que je voulais qu'il garde le secret de mon second sexe. Beaucoup trop de monde était au courant à mon goût.
Lorsqu'il avait fini de trifouiller mes cheveux, je les noua de nouveau mais tout en gardant les tresses. Puis, après un rapide baiser discret, je le vis partir … espérant de le voir revenir … Non, mais qu'est-ce qui me prenait de réagir comme ça ?! J'avais toujours refusé mon côté Oméga, c'est pas maintenant que je vais l'accepter ! Il m'a déjà fait beaucoup trop de mal ! Bon, le point rassurant … c'est que je sais qui est mon Alpha désormais et que c'est quelqu'un de bien … Mais je dois rester concentré ! Pas le temps de tomber amoureux ! Je dois retrouver Wei Wuxian et récupérer Yunmeng !

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Trois mois étaient passés et nous avions réussi à reprendre petit à petit tous les bureaux de surveillance des Wen en suivant les directions indiquées sur les nombreuses cartes. Ce fût d’abord les plus petits qui se sont fait éradiquer. Bien que le premier mois était plein de mésententes parce que chaque chef de clan avait sa propre façon de faire, la progression avançait bien. Comme nous avions le même objectif de retrouver mon frère, je faisais très souvent équipe avec Lan Wangji, qui avait reçu son titre depuis et se faisait appeler «Hanguang-Jun». Avec quelques membres de nos clans respectifs, chacun s'occupaient d'un bout de chaque ville tout en cherchant des informations sur l'endroit où aurait pu se trouver Wei Wuxian.

Nous étions quatre clans contre un, huit mille cultivateurs contre seulement ceux des Wen. Et vu comment la vengeance nous motivait, nous avions toutes nos chances de gagner cette guerre. Durant cette période, un des disciples Lan était venu m’annoncer qu'une jeune fille de Yunmeng était là et m'attendait. Une jeune fille de Yunmeng ? Oui, ça ne pouvait être que …

«Shijie !»

Je n'arrivais pas à y croire ! Elle m'avait tellement manquée ! Je l'a croyais disparue elle aussi. Je l'enlaçai, les larmes aux bords des yeux. Elle me répondit avec un «A-Cheng» habituel et rassurant que je croyais ne plus jamais réentendre. Elle pleura également en me voyant puis me demanda des nouvelles de Wei Wuxian mais la seule réponse qui me vint était qu'il était «toujours introuvable». Elle pleura de plus belle mais je l'a rassurai en lui promettant que je ferais tout pour le retrouver. Elle connaissait notre frère aussi bien que moi, il ne pouvait pas mourir comme ça, il était bien trop fort et trop fier.
Au fond de moi, je savais qu'il n'était pas mort, j'en étais persuadé ! Le meilleur disciple du clan Jiang ne pouvait pas se laisser avoir par ces fils de chiens ! Je lui promis aussi de récupérer notre demeure familiale et afin de venger nos parents, tuer tous les Wen qui se pointeraient sur mon chemin.  

Le Second Seigneur Lan et moi, en libérant un autre bureau des Wen, avions réussi à récupérer nos épées … mais aussi celle de Wei Wuxian. Mon partenaire l'a pris avec un soupçon de tristesse et essaya de l'a dégainer … en vain. Suibian s'était scellée … ce qui n'était pas bon signe. Je voyais bien qu'il lui manquait autant qu'à moi … Et si … Et si Lan Wangji était l'Alpha de mon aîné ? Après tout, ce serait plausible. C'est avec lui qu'il a passé une semaine dans la grotte de la Tortue Noire et qui en est ressorti avec une marque de morsure sur la nuque.
Les frères de Jade qui sont deux Alphas … avec les jumeaux de Yunmeng qui sont deux Omégas ? Voilà vraiment une drôle de coïncidence …

Nous avions aussi appris avec horreur … et en voulant à peine y croire … que Wen Chao avait jeté mon aîné dans les Tertres Funéraires pour se débarrasser de lui ! Un endroit où personne n'avait jamais réussi à s'en sortir vivant tellement l'énergie rancunière y était forte à cause des cadavres qui y pourrissaient. Nous avons pris peur l'espace d'une seconde. Je comprenais mieux pourquoi mon frère ne s'était pas rendu au point de rendez-vous … Mais si personne n'avait réussi à s'en sortir vivant … quelles étaient nos chances de le revoir un jour ?

«Ça fait trois mois … Nous avions prévu de nous rejoindre en bas de la montagne, mais il n'a plus donné signe de vie depuis ce jour. Je pensais au départ … qu'il avait été capturé par les Wen … puis qu'il avait décidé de te rejoindre à Lanling. Tu crois vraiment qu'on l'a jeté dans les Tertres Funéraires ?»

Il ne restait plus que deux bureaux de surveillance, dont celui de Yunmeng où se cachait le général sadique des Wen. Je suis parti fouiller la zone de fond en comble mais au final, ce n'était que des fausses pistes. Nous n'avions trouvé que des talismans avec des symboles étranges. Pas inconnus mais … le Jeune Seigneur Lan m'apprit que quatre traits avait été ajoutés avec du sang humain et qui avaient pour but d'attirer les esprits rancuniers et non de les repousser, chose que je n'avais encore jamais vu. Et tous ces sceaux étaient rédigés par la même personne.

Il aura fallu une semaine pour trouver le bon bureau guidés par des cadavres étranges qui longeaient le chemin. Arrivant sur place, les corps morts n'étaient rien par rapport à ce qu'il y avait devant nos yeux. Il y en avait des milliers ! Tous des Wen. Et aucun n'étaient morts de la même manière : il y en avait qui avaient les yeux simplement retournés, d'autres s'étaient étranglés eux-mêmes ou encore poignardés seuls. Noyés, brûlés, pendus, empoisonnés ou même d'autres avaient toutes leurs veines explosées et s'étaient noyés dans leur propre sang. D'autant plus que les fameux talismans inversés était placardés partout en ville. Bref, une horreur … mais qui me plaisait. Un sourire sadique se forma alors sur mon visage. Je jubilais. On nous aidait dans notre mission.
Oui … Quelqu'un ou quelque chose était en train de tuer tous les Wen … Sans exception !


Le Patriarche Yiling

Attirés par la puanteur des corps, on s'est dirigé vers le dernier bureau encore sous l'emprise des Wen. Là, des cadavres pullulaient de partout, tous d'une mort différente eux aussi. Une fois entrés, l'odeur était insoutenable. Une femme était décédée étouffée et la gorge complémentent explosée par un pied-de-table qu'elle avait voulu avaler. Comprenant l'identité de la dite-femme, je n'ai pas pu m'empêcher de mettre un coup de pied dedans accompagné d'un grand sourire sadique et satisfait.

«Tsch ! Je me fiche de ses méthodes tant qu'il est de notre côté !»

Nous avons continué notre chemin et finirent par arriver sur le champ de bataille. Et visiblement … nous étions attendus. Le sadique Wen avec son chien de garde étaient là … avec toute son armée prête à nous tuer sans pitié ! Je le voyais sur son visage qu'il était étonné que je me présente devant lui, pensant sans doute que j'étais mort. Mais non mon lascar ! Je suis bien vivant, en pleine forme et avec un tout nouveau Noyau d'Or, prêt à te mettre une raclée ! Je te jure que c'est toi qui va mourir ce soir !
Avec Hanguang-Jun, nous avons commencé à nous battre contre les rouges mais bien que nous ayons augmenté de niveau, les ennemis étaient bien plus nombreux que nous. Et même avec Zidian et Sandu en main, fatigué car la bataille traînait, je fus rapidement capturé et Lan Wangji était sur le point de se faire tuer. Étant clairement en grand danger, pensant que la mort allait finalement réellement arriver … un son de flûte retentit dans les air …

Une nuée de corbeaux … Des flammes devenues vertes … Et sous le son de l'instrument, les cadavres du champ de bataille commencèrent à se mouvoir en se battant contre les autres Wen tout en nous évitant.
Au fond du champ de bataille, une silhouette sombre se tenait sur un toit … et jouait du dizi (ancienne flûte traversière chinoise), tout en cachant son identité dans un nuage d'énergie maléfique. Était-il un allié ?
Je voyais le général sadique paniquer en voyant sa bourgeoise l'attaquer. J'avoue que ce spectacle me plaisait.
Le nuage noir arriva vers nous d'un pas lent et sûr de lui en se dirigeant vers l'héritier apeuré, essayant tant bien que mal d'appeler à l'aide de sa Main Fondante.

Lorsque la silhouette, qui avait retiré son nuage maléfique, parla … je reconnu sa voix mais … je n'y croyais pas une seconde, le pensant disparu … Nous l'avions cherché pendant trois mois … Trois mois sans nouvelle … et il réapparaissait comme un prince, entouré d'une énergie rancunière. Pourquoi ? Pourquoi n'utilisait-il pas sa propre énergie ? Pourquoi avoir eu finalement recours à ce pouvoir ? Enfin peu importe la méthode employée tant qu'il se débarrassait de tous les sales Wen ! Le flûtiste évita alors Wen Zhuliu qui s'était rué sur lui, croyant avoir l'avantage mais son pouvoir se retourna contre lui en se faisant retirer son propre Noyau d'Or avant de se faire tordre le bras et le laisser bien réaliser ce qu'il venait de lui arriver. Lorsque Wen Chao lui demanda qui il était, notre nouvelle allié se révéla à nous et …

«Wei … Ying …»

… je pensai la même chose que Lan Wangji. C'était bien mon frère de cœur qui se tenait là, devant nous, sous une effrayante aura noire et maléfique.
Il s'approcha alors de Wen Chao qui le «menaça» en disant qu'il était un Oméga croyant que cette information aurait un quelconque pouvoir alors que les deux personnes présentes étaient déjà au courant et que la troisième allait mourir.
Wei Wuxian lança alors un ordre silencieux du haut de sa main entourée de son aura noire et la pouffiasse se rua sur son ancien amant, qui essaya de la fuir en trébuchant et en criant d'horreur mais elle réussi à le rattraper et le mordit férocement, tentant désespéramment de la repousser.
Ce spectacle était jouissif ! Il était enfin en train de payer pour tout ce qu'il m'avait fait.

Au son funèbre de la flûte, le cadavre de la femme se stoppa, la brume noire entoura le chef sadique et elle pour les élever dans les airs, effrayés. Le pouvoir maléfique, qui avait pris forme d'énormes pointes, les empala littéralement pour les réduire en charpie. Extérieur et intérieurement, tirant sur leurs membres, leur faisant perdre l'esprit. Plus la mélodie s'intensifia, plus l'énergie devenait plus forte, plus agressive, plus violente et on pouvait ressentir toute la violence et la haine de Wei Wuxian à travers les notes. Les bruits d'agonie de Wen Chao résonnaient comme un médicament à mes oreilles, il payait … Il payait enfin ! Je ne pouvais m'empêcher de sourire sadiquement, il était en train de se faire tuer de la façon de la plus cruelle qu'il soit … et non seulement par un Oméga mais aussi par un membre de mon clan.
Wen Zhuliu, quant à lui, se fit littéralement dévorer par des cadavres féroces qui se délectaient de sa chair sous la mélodie macabre du dizi.

Les deux hommes qui m'avaient fait le plus de mal … étaient enfin morts … corps et âme réduits en miettes. Ils avaient enfin reçu ce qu'ils avaient mérité.

La mélodie s'arrêta.
Une fois qu'il avait baissé sa flûte, on se précipita, avec Lan Wangji, devant Wei Wuxian pour lui demander des explications. Où il était passé durant ces trois derniers mois et comment avait-il acquis ce nouveau pouvoir.
Je voyais mon compagnon essayer par des mots de le convaincre de le suivre à Gusu avec lui tout en lui faisant des reproches sur l'énergie spirituelle qu'il venait d'utiliser. Je ne savais pas si son intention était de vouloir le protéger ou de l'enfermer, mais ces paroles avait mis très en rogne mon frère et je voyais que la brume sombre s'intensifia autour de lui, accompagnée d'une lueur rouge dans ses yeux. Le ton monta rapidement entre les deux jeunes hommes et je le sentais perdre le contrôle de son pouvoir. J'essayai de calmer le jeu en intervenant.

«Deuxième Seigneur Lan, désolé d'être direct mais que Wei Wuxian ait tord ou raison, il fait parti de mon clan de YunmengJiang. Même s'il devait être tenu pour responsable, sa punition ne concernerait en rien le clan de GusuLan.»

Mais ce pouvoir démoniaque nous avait débarrassé des Wen, comment pourrais-je le punir ?
Avec une pointe de tristesse dans le regard -ou dans le cœur-, Lan Wangji se retourna et quitta le champ de bataille.


Fin de la guerre

J'avais enfin réussi à reprendre Yunmeng des rouges et après avoir refusé de suivre son Alpha, mon frère et moi sommes partis vers notre ancienne demeure. Bien sûr, quand nous sommes arrivés, elle était toujours en construction mais au moins, notre maison serait bientôt sur pieds. Sur le chemin, j'interrogeai mon aîné sur les trois mois passés dans les Tertres Funéraires mais ne répondant qu'avec des phrases un peu bateau, je compris qu'il ne voulait pas trop en parler et je n'insistai pas. J'étais content, vraiment très content de le retrouver.

Je n'avais rien dit sur le retour de Shijie, voulant lui garder la surprise et une fois dans le hall de la Jetée du Lotus, il se figea, la voyant. Elle lui fit alors un grand sourire puis se jeta sur lui, les larmes aux yeux, contente de le voir en vie. Quant à moi, une fois mon frère et ma sœur décollés, je ne pus m'empêcher de l'enlacer, du plus fort que je pus.

«Bienvenue chez toi. C'est bon de te revoir.»

Yanli nous invita à boire sa fameuse soupe de lotus mais … mon frère de cœur n'en bu que quelques gorgées. Était-il encore perturbé par son altercation avec le Second Seigneur Lan ?
Les discutions fusaient mais je dû rapidement les quitter car mon nouveau devoir m'appelait. Ainsi, je quittai la table afin de superviser les travaux, entraîner les nouvelles recrues, celles qui avaient survécu à la première bataille et gérer les nouvelles qui devaient arriver.

Plus tard, j'ai entendu des pleurs qui venaient de la chambre de Wei Wuxian. Sûrement à cause de ce qu'il s'était passé avec son Lan. Des pleurs de tristesse ? D'amour ? De manque ? Aucune idée mais il était bien en train de pleurer. Voyant la table vide, Shijie était sûrement en train de le consoler. Moi, je me souvenais de notre enfance et qu'il avait souvent pleuré comme ça lorsque nous étions enfants. Son apparence, ses habits et son pouvoir avait changé mais au fond, il était toujours le même grand frère.
Enfin … c'est ce que je pensais …

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Durant les jours suivants, Wei Wuxian me parla d'une épée démoniaque emplie d'énergie de ressenti qui pourrait fortement nous être utile pour mettre fin à la tyrannie du clan Wen mais aussi d’assouvir notre vengeance pour abattre définitivement le «Soleil». Car il ne fallait pas se voiler la face … nous étions tous les deux actuellement et uniquement dirigés par la haine !

J'approuvai tout de suite le plan pour récupérer cette fameuse épée, bien sûr, si ça pouvait nous aider dans notre mission et que si ça lui permettait de contrôler son énergie démoniaque, c'était tout bénéfique. Mais, tout en lui tendant Suibian, je lui demandais comment il allait s'en sortir avec deux épées. Il l'a regarda, m'adressa un sourire bienveillant tout en prenant son arme avec un «ne t'en fais pas». Puis il alla la déposer dans sa chambre, prit la route, seul et à pied vers la grotte de la Tortue Noire. J'avoue que je ne comprends toujours pas à ce jour pourquoi il n'y avait pas été en volant avec Suibian.

Il revint quelques jours plus tard, m'annonçant qu'il avait transformé l'épée en amulette et ainsi l'aider à canaliser son énergie noire.
Les semaines qui suivirent furent baignées de sang, de cris, de bruits d'épées, de batailles … Je me battais et tuais tous les Wen que je croisais tandis que mon aîné planait dans les airs tout en soufflant dans sa flûte afin de contrôler les cadavres en leur ordonnant de déchiqueter sans pitié tous les membres de leur ancien clan. Mon armée grandissait à chaque morts, que ce soit ceux tués sous Sandu ou sous les cadavres Wen et à la fin, je ne faisais même plus attention à ce qu'il se passait. Grâce à ce pouvoir, nous devenions de plus en plus forts et de plus en plus craints ! Ne remarquant pas au début la peur et la répugnance des alliés envers Wei Wuxian. Mais grâce à lui, YunmengJiang reprenait enfin sa place de grand clan.
Plus ça allait et plus on récupérait de plus en plus de terrain et réduisait celui des Wen … pour mon plus grand plaisir !

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Lors d'un des nombreux entraînements quotidiens que je dirigeais, une douleur familière s'installa dans mon bas-ventre. Un «j'avais oublié» m'apparu alors en tête et j'entendis la voix de Shijie au loin qui me demanda si je n'avais pas «un truc à faire». J’acquiesçai, comprenant parfaitement ce qu'elle avait voulu dire et filai à vitesse grand V dans ma chambre après lui avoir laissé l'entraînement. La connaissant, je savais qu'elle saurait inventer une excuse à mes disciples.
Une fois dans ma chambre, les tisanes, médicaments et autres encens rayonnaient la pièce. Contrairement à moi, une faisait bien attention à mes périodes de chaleurs. Une chance pour elle que nos périodes avec mon frère se manifestent à peu près au même moment.
Ma sœur est vraiment quelqu'un de parfait.
Je me maudissais toujours autant d'être né avec ce corps mais je commençais -malheureusement- à m'y habituer.
Les rideaux fermés, j'avalais par centaine les médicaments et des tisanes. Mais ça calmait à peine mes douleurs. Bien qu'il soit mort, le seul être qui avait osé me pénétrer était cette ordure de Wen Chao et mon corps s'en souvenait … J'osais à peine toucher mon anus car il me faisait de nouveau atrocement souffrir et avait recommencé à saigner. Nu dans mon lit, je me soulageais comme je le pouvais afin de me calmer. Je fermais les yeux, dégoutté de ce que je me faisais mais je priais à chaque fois que ça s'en aille assez vite.
Comme lorsque j'avais fait à Gusu, durant mes trois jours de périodes, je sortais quand ça allait mieux, histoire de montrer le moins possible mon absence et pour qu'ainsi personne n'ait de doutes. Si mes Cultivateurs savaient qu'ils étaient dirigés par un Bêta né Oméga, je n'aurai plus leur fidélité et leur respect.
Le visage de Lan Xichen m'arrivait en tête lorsque ma température était au plus haut et je refusais de l'admettre mais ça m'aidait à jouir et à faire passer ces horribles périodes. Je le chassais aussi vite de mes pensées qu'il venait, je ne voulais en aucun cas qu'il vienne perturber ma vie ! J'arriverai à cacher pour toujours mon second sexe !

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Enfin, l'ultime bataille dans la Ville Sans Nuit se montrait. Tous les plus importants Cultivateurs se trouvaient sur le champ de combat. Les quatre clans se battaient contre les rouges. On en voyait enfin le bout ! J'étais tellement concentré que je partageai à peine un regard envers le Premier Discipline Lan. De toute façon, il se battait de l'autre côté et c'était mieux comme ça. Il fallait que l'on s'évite à tout prix, maintenant que nous sommes tous les deux responsables de nos propres clans.
Wei Wuxian continuait à souffler dans sa flûte pour faire mouvoir les cadavres à travers sa brume sombre qui avait doublé de volume grâce à son amulette qu'il avait appelé «Sceau du Tigre Stygien».

La bataille et les combats firent rage jusqu'à ce que le règne de Wen Ruohan prit fin quand un espion viré du clan Nie nommé Meng Yao, le poignarda en traître dans le dos, suivi par des alliés proches qui mirent fin à la vie du tyran rouge et ainsi aux actions de tous les membres du clan du Soleil.
Les Jin firent alors prisonniers tous les survivants tandis que les Lan, les Nie et nous -avec Wei Wuxian- se retirèrent tout simplement du champ de bataille, exténués.
Ça y est … ma vengeance était accomplie … La guerre était finie. Et les Wen étaient enfin vaincus.
Jiang Cheng
Jiang ChengModératrice
Sandu Shengoshou
Chef du clan Yunmeng Jiang
Messages : 195
Profil Académie Waverly
JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Mar 17 Nov - 3:28

Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

Chasse aux monstres

Une compétition de chasse aux monstres avait été organisée par les Jin pour fêter la victoire contre les Wen où tous les grands Cultivateurs de chaque clans avaient été invité à participer.
En tant que chef de clan, je me devais de m'y présenter. Mais je voyais bien que mon frère était réticent à l'idée de m'accompagner. Je lui fis comprendre que ça pourrait porter préjudice au clan si le meilleur disciple ne se montrait pas. Et comme Shijie était l'invitée de la cheffe des jaunes, en plus de la présence du paon Jin Zixuan qu'on n'avait pas revu depuis le sauvetage de la grotte, il était hors de question de l'a laisser y aller seule donc nous sommes partis vers Lanling tous les trois mais mon frère à contre cœur.  
Au préalable, nos périodes de chaleurs arrivaient et Yanli nous avait confié à tous les deux des médicaments et autres plantes. Moi, j'avais bu au moins deux, trois tisanes avant de partir.

Une fois arrivés, nous avons laissé Shijie près de la matriarche Jin pour se diriger vers le terrain de démonstration sur nos chevaux. Nous fûmes rapidement rejoints par les autres clans. Je jetai un rapide coup d’œil vers les Lan quand je reçu une pivoine sur moi. En relevant la tête, je vis que c'était notre sœur qui nous avait lancé à tous les deux une fleur en nous souhaitant bonne chance avec un large sourire. Je lui criai un «merci» tout en mettant la fleur dans ma poche intérieure puis, je me reconcentrai sur la compétition.
Arrivés sur le terrain, on voyait des cibles, des arcs et des carquois remplis de flèches puis tous les chefs de clans furent invités à s’asseoir sur une estrade devant leurs Cultivateurs respectifs.
Je pris donc place aux côtés de chaque dirigeants, étant le plus jeune chef de secte de l'assemblée, on me regarda bizarrement mais je n'y prêtai pas attention … Et j'essayais de faire la même chose de l'odeur qui se dégageait de mon voisin. Comme par hasard, les Jiang et les Lan étaient les uns à côtés des autres ! Décidément, je n'avais vraiment pas de chance ! Nous évitions comme nous pouvions de croiser nos regards sans trop qu'on ne se doute de quoi que ce soit jusqu'à ce que Meng Yao -renommé désormais Jin Guangyao- qui avait rejoint les jaunes, fasse entrer des prisonniers Wen qui s’installèrent devant les cibles. C'était une blague ?!

«Avec quelqu'un devant, il sera plus difficile de viser. Cela servira davantage à tester vos compétences.»

Attendez … Je comprends bien ce que je crois que je comprends là ?! Et en voyant l'expression de mon frère, il avait bien saisi la même chose que moi.
Énervé, il s'avança vers l'estrade mais je le connaissais trop bien et je savais qu'il voulait dire sa façon de penser. De peur que ça fasse du tord à la réputation du clan que j'avais eu du mal à retrouver, je lui fis signe de la tête de ne rien faire et de repartir à sa place … ce qu'il fit. Pour une fois qu'il m'écoutait, celui-là !
Mais à part nous, personne -enfin aucun des Jin- ne semblait offusqué quand on nous a déclaré que ce n'était rien et que si personne n'était pas assez confiant pour tirer une flèche sans toucher les prisonniers, il pouvait rester en retrait.
Jin Zixun, le cousin arrogant du paon s'avança alors et tira en touchant la cible au centre et du premier coup. Puis, tout en se vantant, il s'avança vers mon aîné et lui demanda s'il pouvait faire mieux.
Bien sûr que oui ! Pour Wei Wuxian, tirer à l'arc et en plein dans le mille était un jeu d'enfant ! Un sourire fier et espiègle se dessina alors sur son visage avant de demander à Lan Wangji son bandeau frontal. Apparemment, il n'avait pas toujours pas saisi la signification de ces objets pour les Lan. Évidemment, il refusa et en faisant la moue, mon frère détacha son propre bandeau rouge de ses cheveux pour se le mettre sur ses paupières.
Euh … Il avait quoi en tête là exactement ? Je sais qu'il est très fort à l'arc mais je pense qu'il se surestime un peu ! Et cette pensée s'intensifia lorsque je le vis prendre trois flèches qu'il décocha en même temps, sans déviation et vinrent se planter en plein milieu de trois cibles différentes tout en ayant pris le soin de ne toucher aucun Wen.
Stupéfié mais fier, je ne pu m'empêcher de l'applaudir et je fus rapidement suivi de Xichen ainsi que du chef de clan Nie. C'était bien mon frère ça !
Offusqué, Jin Zixun lui demanda s'il pouvait faire le reste de la chasse aux monstres en gardant les yeux bandés … et il accepta ! Le pouvoir démoniaque l'avait-il rendu complémentent fou ? Comment voulait-il gagner s'il était aveugle pendant la compétition ? Je sais qu'il avait dit oui plus pour agacer le jeune Jin arrogant -ce qui fonctionnait- que pour le défi en lui-même mais quand même, il ne pourra donc jamais s'empêcher de jouer au héros ?!

Une fois le spectacle fini, nous nous sommes tous rendu au lieu de chasse et chaque clan pris un chemin différent. Je donnai des indications à mes disciples puis nous avons entamé notre route mais à un moment, Wei Wuxian nous fit part qu'il voulait s'arrêter un peu pour se reposer de la marche exténuante. Je le regardai bizarrement, il ne manquait pas d’endurance d'habitude ! Je pensais réellement qu'il se moquait de moi et qu'il était hors de question qu'on se sépare. Puis, me souvenant que ses périodes se rapprochaient, je le lui accordai à condition qu'il me prévienne immédiatement s'il était en difficulté en quoi que ce soit et qu'il devait absolument nous rejoindre quand ça irait mieux. En me le promettant, je le vis partir et ne pu m'empêcher de soupirer … J'avais un frère bien particulier …

Avec les autres, nous avons continué notre chemin et commencé à chasser les cadavres sauvages. Tout le monde se débrouillait bien, j'étais très content d'eux. Un petit sourire nostalgique s'installa sur mes lèvres. Je me disais qu'au final, tout ce que je leur avais appris, c'était ce que mon propre père m'avait enseigné. Et que je n'avais juste fait que de leur transmettre ses enseignements.
Mais un son de flûte perturba mes pensées, un son de flûte que je connaissais bien maintenant. Et je vis une horde de cadavres féroces se rapprocher de nous, comme attirés par nos tenues violettes. Ils venaient directement à nous, nous avions plus qu'à les «cueillir». On n'allait pas se faire prier ! J'ai ordonné à mes Cultivateurs de tous les achever et de capturer les corps lambda tout en participant au massacre. Intérieurement, je remerciai mon frère. Était-ce de la triche ? Techniquement non puisqu'un membre de mon clan n'avait fait qu'utiliser ses capacités pour gagner.

Quelques bouffées de chaleur s'invitèrent alors et je m'éloignai deux minutes de mes disciples afin d'aller prendre quelques médicaments et plantes à avaler pour les calmer. J'attendis que ça passe puis revins vers eux, l'air de rien en prétextant que j'avais repéré encore quelques cadavres un peu plus loin. Avec quelques courageux jeunes hommes, nous nous sommes occupés d'eux. Je ne savais pas combien les autres clans en avaient mais vu le nombre que nous avions réussi à récolter … je pense qu'il ne leur restait plus grand chose … Je connais un Jin arrogant qui n'allait pas être très content et assez agacé. Je riais intérieurement. C'était bien fait ! Je ne sais pas pourquoi mais il avait vraiment une tête qui ne me revenait pas.

Le temps passait et Wei Wuxian ne montrait toujours pas un bout d'habit gris. Heureusement que je lui avais demandé de revenir vite ! Où est-ce qu'il avait encore été fourré celui-là ?! Puis, une peur me monta au cœur ! Et s'il avait été victime d'une attaque d'un Alpha non amical et qu'il avait … subit le même sort que moi ?! Non … Non, impossible ! Pas lui ! Je ne voulais pas de cette pensée ! J'ordonnai à mes disciples de ne pas bouger, de faire attention aux cadavres ramassés et que je serais vite de retour. Je commençai à farfouiller la forêt mais aucune trace de mon frère.
Je voyais les Jin et les Nie au loin et comme je le pensais, ils n'avaient pas grand chose au bout de leur flèche ou dans leurs sacs.
Quelques habits jaunes étaient sortis de leur groupe et commencèrent à parler entre eux.

«La Jetée du Lotus est en train une nouvelle fois de nous voler la vedette. Presque tous les esprits rancuniers se sont dirigés vers leur filets. Enfin, c'est sûr que nous, nous n'avons pas de «Wei Wuxian» ! Quoique pas sûr que ce soit une bonne chose que de l'avoir dans ses rangs. Je ne voudrais pas de quelqu'un qui me créer des problèmes tous les jours. Saviez-vous que son trésor est l'Amulette du Tigre Stygien ? Ce Wei Wuxian est beaucoup trop arrogant. À l'avenir, je ne participerai plus à une chasse à laquelle la secte Jiang y sera conviée. C'est grâce à lui qu'ils ont gagné la guerre de la Chute du Soleil et que cette secte est devenue si célèbre !»

J'avais le sang qui bouillait en moi ! J'avais envie de les étrangler ! Comment j'avais fais pour ne pas me rendre compte qu'on parlait aussi mal de mon frère ? De ma secte ? Et comment étaient-ils au courant pour l'amulette ? Nous n'en avions parlé à personne, même pas à Shijie ! Wei Wuxian, un problème ? C'est vrai que mère nous l'avait souvent répété … Non, je veux croire que ce pouvoir qu'il a acquis est pour le bien du clan et non pour se l'a raconter. Mais pourquoi avoir recours à cette énergie ? Lui qui est si fort de base … J'avoue que je ne comprends toujours pas.
Mais pas le temps pour plus de réflexion car des habits blancs se montrèrent. J'écarquillai les yeux. Non, je ne devais pas les croiser ! Trop dangereux ! Je décidai alors de rebrousser chemin tout en annonçant à mes violets que je n'avais pas trouvé leur aîné. J’espérais vraiment au fond de moi qu'il ne lui été rien arrivé.  

Le crépuscule montra le bout de son nez et une robe grise apparût enfin ! Et l'air un peu patraque. Je me ruai sur lui en lui demandant ce qu'il lui été arrivé, s'il allait bien et ce qui lui avait pris autant de temps pour ne revenir que maintenant. En passant son bras autour de mon cou, il me rassura comme il pût. Je lui avais pourtant fait promettre de me prévenir si quelque chose n'allait pas ! Je m'étais inquiété moi ! Mais voyant son sourire -même forcé-, je me dis que non, il n'avait pas subit cette horrible chose. Il devait juste être un peu fatigué à cause de ses chaleurs …

En redescendant, le cousin arrogant accusa alors mon frère d'aller à l'encontre des règles pour la chasse du fait qu'il avait pu contrôler les cadavres et d'avoir «trop chassé» en utilisant des «manières hérétiques».

««Des manières ? «Un hérétique ?» Tu veux savoir la raison pour laquelle je ne traîne plus mon épée ? Ça ne me gêne pas de te le dire. C'est parce que je peux ainsi vous montrer que, même sans mon épée et en utilisant des arts «hérétiques», je peux toujours vous vaincre facilement !»

Jin Zuxun l'ayant mal prit, il le traita alors de «fils de serviteur» ce qui avait énervé mon aîné et avait activé son énergie noire. Je lui demandai alors de se calmer, craignant d'être touché par son pouvoir -ce qui ne fût pas le cas-. Shijie fit de même puis, n'ayant pas apprécié les dires du cousin jaune -tout comme moi-, défendit notre frère de façon magistrale.

«Même si je n'ai jamais participé à une chasse aux monstres, il y a une chose que je sais : depuis des temps immémoriaux, il n'y a jamais eu de règle interdisant de trop chasser. Mais vous avez dit qu'A-Xian n'avait pas suivi les règles, mais quelle règle a-t-il défié ? Ce n'est pas de sa faute si les autres n'ont capturé aucune proie. La chasse ne révèle t-elle pas les vraies habilités des uns et des autres ? Bien que ses méthodes soient différentes, c'est quand même une capacité à laquelle il s'est entraîné. Et seulement parce que les autres n'ont pas réussi à capturer un tiers des proies, vous dîtes qu'il suit un chemin hérétique ? A-Xian est un disciple du clan YunmengJiang. Il a grandi avec mon frère et moi, il m'est aussi proche qu'un frère biologique. Alors l'appeler «fils de serviteur» … Je suis désolée mais je ne peux pas l'accepter ! A-Xian est mon petit frère alors que les autres l'humilient n'est pas un petit problème pour moi. Ainsi j'espère … que Jin Zixun s'excusera envers Wei Wuxian, un disciple de notre clan.»

Les larmes aux yeux mais entièrement d'accord, je félicitai intérieurement ma Shijie. Puis, sur le chemin du retour, on avait croisé un Jin Zixuan sortit de nul part, qui lui lâcha une confession d'amour devant tout le monde avant de s'enfuir de honte … ce qui nous laissa un peu sans voix. Mais si ce maudit paon n'oserait qu'une seule fois rendre ma sœur malheureuse, je le lui ferait regretter amèrement !
Puis, après cette chasse mouvementée, nous reprenions tous les trois, ainsi que mes fiers disciples, le chemin vers la Jetée du Lotus, vainqueurs une nouvelle fois … de cette bataille.


«Si seulement …»

De retour à la Jetée du Lotus, les mois passèrent sans grand changement. La secte se reconstruisait petit à petit et des rumeurs continuaient à traîner par-ci, par là sur Wei Wuxian et le clan mais j'avais d'autres choses à faire que de m'intéresser à des racontars ! J'avais tous les travaux à superviser et les entraînements à mener.
Oui, ça me tue de l'avouer mais chacun de nous avait fini par vivre sa vie et j'étais tellement occupé par mon rôle de chef de clan que je ne voyais plus beaucoup mon frère et ma sœur. Seulement en coup de vent lors des repas.
D'ailleurs, je trouvais que mon frère mangeait peu ces temps-ci … J'espère vraiment qu'il m'a tout dit et qu'il ne lui ai vraiment rien arrivé de grave lors de la chasse. Il pourrait se taire pour me protéger, je le connais.

Une certaine routine avait commencé à se mettre en place jusqu'à ce que je reçoive une lettre invitant tous les chefs de clan à se réunir exceptionnellement chez les Jin -encore eux-, à la Tour de la Licorne Dorée afin de parler de diverses choses primordiales pour le futur de tous les clans. Bien que j'aurai aimé être accompagné de mon « bras droit » que je n'avais plus croisé depuis un bon moment, Shijie m’annonça qu'il était parti en ville tôt le matin et qu'elle ne l'avait plus revu depuis. Je lui demanda alors de lui dire où j'étais parti s'il se décidait à revenir.
Puis, je pris la route avec quelques disciples vers Lanling.

Accueilli comme il se doit par Jin Guangyao, je vis Huaisang qui m'invitait à s'asseoir à côté de lui. Parfait ! Les Lan étant en face, ça m'arrangeait d'être à côté des Nie afin d'éviter le regard de Xichen.
Je m'excusai alors de l'absence de mon frère en prétextant qu'«il ne voulait pas assister à cette réunion qu'il trouvait futile.» Bon, il ne me l'avait clairement pas dit comme ça mais je pense que ce qu'il m'aurait déclaré si je lui avait proposé de venir. Il est beau mon bras droit !

Jin Guangshan -le chef du clan Jin de l'époque- me félicita alors pour la victoire de mon clan lors de la chasse aux monstres en ajoutant que j'avais bien hérité des talents de mon père. D'un sourire un peu faux, je le remerciai puis repris place derrière ma table. Tu parles ! Cette victoire n'était toujours pas la mienne au final ! Je me faisais une raison, jamais j'arriverai à le battre … Mon aîné était bien trop fort. Encore plus depuis qu'il a ce pouvoir démoniaque. Même avec un nouveau Noyau d'Or.

Après nous avoir tous salué et échangé quelques hostilités, nous avons alors entrepris nos diverses conversations qui nous avait tous réunis ici. Décidément, être chef de clan n'était pas de tout repos.
Mais nos réflexions furent de courte durée lorsque Wei Wuxian arriva en trombe dans la salle d'un pas sûr, ne prenant même pas la peine de saluer les invités. Je ne savais pas s'il était énervé ou triste. Sûrement les deux. Qu'est-ce qui lui prenait ? Je m'excusai envers les autres invités d'un sourire un peu gêné mais mon frère s'adressa -agressa plus exactement- à Jin Guangshan d'une façon très directe, voire même irrespectueuse.

«Dîtes-moi … connaissez-vous un garçon du nom de Wen Ning ?»

Mon sang ne fit qu'un tour. Il y avait pas qu'aux lapins que j'étais allergique … mais aussi à ce nom de famille ! Attendez … «Wen Ning» ? Oui, ce nom me disait étrangement quelque chose … Je me souvins que c'était le jeune Wen un peu timide qui bégayait et qui, lui et sa sœur, nous avais sauvé après la destruction du clan et le meurtre de mes parents.

«Maintenant que les Wen ne sont plus là, il faudrait que les Jin les remplace ? Vous forcez les prisonniers à être des appâts et s'ils refusent, vous les battez et les persécutez ? Quelle différence il y a entre vous et la Secte Wen ? Wen Ning et Wen Qing n'ont jamais eu de sang sur les mains. Mais vous voulez les tuer … seulement à cause de leur nom ? Tout le monde ici sait que je ne suis pas patient … donc je ne le demanderai qu'une seule fois : où sont les prisonniers Wen ?»

Le chef de clan ne répondant pas, mon aîné brandit sa flûte devant lui et commença à le menacer en s'entourant de sa brume noire. Par peur plus que par envie, il ordonna à Jin Zixun de lui dire où se trouvait le groupe des prisonniers Wen, vu que c'était lui qui s'occupait de les gérer. Et toujours sous la crainte et grinçant des dents, le cousin finit par se soumettre aux ordres de son oncle en lui indiquant la position des personnes recherchées.
Ça y est, il n'y avait plus aucun doute ! Mon frère était bien devenu complément fou ! Mais il avait raison, Wen Qing et Wen Ning n'avaient jamais eu de sang sur les mains, c'était même tout le contraire en fait, ils soignaient les gens. Avait-il l'intention de les sauver ?
Je resta silencieux, gêné de ce qu'il venait d'arriver. Déjà qu'il n'était plus très aimé depuis qu'il était revenu mais là … il allait carrément se faire haïr !

Je m'excusai pour lui devant tous les membres de chaque clans réunis avant de reprendre place. On me reprocha alors le comportement que venait d'avoir mon «serviteur». Que son arrogance était sans borgne et que si le clan Jin ne s'était pas gêné pour tuer des Wen, le clan Jiang semait la terreur partout où il passait à cause de la réputation de Wei Wuxian, qui, suivant la rumeur, aurait récolté tous les lauriers lors de la guerre de la chute du Soleil. Jin Guangshan me donna alors un conseil : que même si je tenais à lui, je devrais m'éloigner de mon «bras droit». En refusant soi-disant, d'obéir à mes ordres, il me déshonorait en tant que chef de clan Jiang. Puis des reproches sur sa Cultivation d’hérétique souleva qu'il était devenu un problème. Un problème …

Une jeune femme Jin se leva alors et prit sa défense, fulminante de colère. Mais peine perdue pour leur faire changer d'avis sur mon aîné et n'acceptant aucun dire de son chef, elle préféra juste partir après avoir enlevé ses habits jaunes, rompant tout lien avec son ancienne secte. Au fond de moi, j'étais rassuré de voir qu'il y avait encore des gens qui ne le voyait pas comme dangereux. Bien sûr, il y avait aussi les frères de Jade.
En parlant d'eux, je les vis quitter la salle. Le cadet n'avait même pas pris la peine de saluer les autres. Il semblait tout aussi irrité que moi sur les racontars faits sur Wei Wuxian. En même temps, vu comment nous tenions à lui -pas de la même manière évidemment-, cela se comprenait. Xichen s'empressa de l'excuser de son comportement.

Je me voilais la face par amour pour mon frère mais plus le temps passait, plus j'entendais les autres Cultivateurs discuter de son cas et plus je me pris à dire que, effectivement, Wei Wuxian nous attirait bel et bien des problèmes.

«Si seulement … Si seulement il n'était pas un membre de mon clan !»

Non mais qu'est-ce que je raconte ? Ça ne va pas de penser ça de lui ?! Et pourtant … sans sa présence dans nos rangs, le clan Jiang aurait enfin la paix … et n'aurait plus eu à subir ce genre d’humiliation … Que faudrait-il faire ? Le virer ? Mais il a toujours fait parti de ma famille et Shijie n'accepterait jamais ça. Discuter et lui faire comprendre son comportement ? Non, il a toujours été comme ça et ne pourra jamais changer du jour au lendemain. Même petit, je n'avais jamais réussi à le faire changer d'avis alors aujourd'hui … Mais il faut que je fasse quelque chose … pour le bien de ma secte … Quelle serait la meilleure solution pour régler ce «problème» ?
Sans m'en rendre compte, le verre que je tenais en main se brisa sous ma force. Est-ce que j'étais énervé ? Vexé ? À ce jour, je ne sais toujours pas mais j'avais un poids en moi qui commençait à peser. Oui, je devais à présent le reconnaître, Wei Wuxian était bien une source à problèmes.
Moi aussi, je ne pris pas le temps de saluer les autres et je quittai la salle d'un pas franc suivi par mes disciples.
Je devais mettre une bonne fois pour toutes les points sur les i avec mon «frère».

<><><><>

Une fois de retour à la maison, il n'y avait toujours aucune nouvelle de Wei Wuxian. Je raconta à Shijie «l'altercation» qu'il avait eu chez les Jin et lui demandai alors s'il était rentré mais elle me fit non de la tête.
J'avais un mauvais pressentiment au fond de moi. Il avait dû sûrement trouvé les Wen mais ils devaient être déjà tous morts à l'heure qu'il est. On allait forcément le voir rentrer à moment donné.
Mais les jours passaient … et aucun signe de vie. En allant plus tard en ville, j'avais appris que les Jin avait massacré une bonne partie de leurs prisonniers rouges et que Wei Wuxian avait utilisé ses pouvoirs afin de se servir du cadavre de Wen Ning pour se battre et tuer quelques jaunes afin de se venger de la mort innocente du jeune garçon. Plus ça allait et plus la crainte s'installait dans les différentes sectes. Ainsi, lui et et les survivants Wen, pour ne pas m'attirer plus d'ennuis en les amenant à Yunmeng, avaient trouvé refuge aux Tertres Funéraires.
Je compris alors … que jamais plus je ne le reverrais franchir la porte de ma Jetée du Lotus.


«Adieu mon frère …»

Quelques temps plus tard, Jin Zixuan était venu à la Jetée du Lotus et avait fait officiellement sa cour à Shijie. Elle avait été très touchée par ses mots -ainsi que sa fuite lors de la chasse aux monstres- et avait accepté ses sentiments ainsi que de vivre à ses côtés. Leurs fiançailles étaient de nouveau au goût du jour et elle me demanda d'annoncer aussi ça à «A-Xian».
Je savais où le trouver depuis quelques temps.
Avec plusieurs de mes disciplines et à bord de nos chevaux, nous avions pris la route des Tertres Funéraires.

Arrivant à la frontière entre Yunmeng et Yiling, je descendis de ma monture et parti seul -au grand désarroi de mes Cultivateurs- entre les arbres noirs, le brouillard sombre, le vent et les hautes herbes.
Je n'aimais pas cet endroit mais les énergies rancunières avaient l'air d'avoir disparu. En même temps, en trois mois, Wei Wuxian avait eu le temps de tout «nettoyer».
Au fin fond de la forêt, je me retrouvai devant un sceau, sûrement l'entrée qui menait au refuge des anciens rouges et de leur nouveau protecteur. Je dégainai Zidian et d'un coup de fouet, je brisai la barrière.

Ce que je voyais en arrivant était des gens en train de couper du bois, labourer le sol, planter des graines ou encore construire des maisons. Je n'en croyais pas mes yeux. Alors ils comptaient vraiment tous vivre ici ?
Je riais intérieurement. Tous les chefs de clan pensaient qu'il était en train de former une secte de troupe rebelles alors qu'il n'y avait sous mes yeux que des vieillards, des femmes et des enfants.
Je croisai le regard de mon aîné qui m’accueillait avec un sourire dont il avait l'habitude. Je ne lui rendis pas, trop perturbé par ce que je ressentais sur le moment. Je ne savais pas si c'était de la colère parce qu'il était parti sans prévenir de la Jetée du Lotus, de la compassion en essayant de comprendre comment il pourrait arriver à faire pousser le moindre aliment sur ce genre de terre ou si c'était de la tristesse de ne plus pouvoir le revoir lorsqu'il m'annonça qu'il ne voulait pas rentrer.

Je lui demandai alors où se trouvait Wen Ning et il m'emmena dans sa grotte -son nouveau chez lui- où le corps du garçon reposait sous une cinquantaine de talismans ainsi que de sa brume noire. Mon aîné m'avoua que pour donner une bonne leçon aux Wen, il avait utilisé Wen Ning comme cadavre ambulant pour se battre. Tout ce qu'on avait dit était donc vrai.
Et lorsqu'il m'annonça qu'il avait l'intention de lui rendre sa conscience, je n'en cru pas mes oreilles. Rendre sa conscience à un cadavre ? Était-il encore plus fou que je ne le pensais ? Ses pouvoirs des ombres étaient aussi puissants que ça ? Il pouvait vraiment … «ressusciter» ?
Lorsque je lui dis le fond de ma pensée, il me balança que c'était difficile mais pas impossible et qu'il en avait fait la promesse à sa sœur. Il se moquait de qui là ?! Je le savais arrogant mais pas à ce point ! Il se surestimait beaucoup trop !

Tous les clans, que ce soit les petits ou les grands avaient les yeux rivés sur Wei Wuxian et son Amulette et lui, il leur offrait un moyen de se débarrasser de lui sur un plateau d'argent ! Je ne voulais pas ça et alors que je m'apprêtais à arrêter le processus de la reconstruction de la conscience de Wen Ning, la robe grise m'arrêta en me demandant ce que je faisais. Je lui retournai la question et le ton monta rapidement. Je lui avouai alors que quiconque protégeait les rouges étaient vus comme des rebelles au reste du monde et qu'il ferait mieux de les abandonner ! Après tout, ils portaient le nom «Wen» qui les rendait déjà coupables. Tout le monde les détestait. Ces mots n'ont pas beaucoup plu au Cultivateur démoniaque ce qui m'a valu un grand coup de poing dans le visage de sa part en ajoutant que je ne devais pas oublier qui nous avait aidé et que Wen Ning et Wen Qing n'avaient pas été impliqués dans le massacre du clan.

Je lui appris alors qu'aux yeux des quatre grandes sectes, il était un héros étrange, un épéiste bizarre, un être d'exception qui surpasse les autres. Mais dès qu'il s'était opposé à eux, il était devenu un fou, un immoral, un hérétique cultivant la voie démoniaque et qu'il ne pouvait pas devenir la loi même s'il me certifiât le contraire.

«Wei Wuxian, si tu insistes à protéger les Wen … alors je ne pourrais plus te protéger toi !»

«Alors ne le fais pas … Bannis-moi. Dis à tout le monde que j'ai déserté. Désormais, quoi que je fasse … ça ne concernera plus le clan YunmengJiang.»

Un long silence régna alors dans la grotte. Je compris qu'il avait dit ça pour ne plus me causer d'ennuis et que dorénavant, nous n'aurions plus besoin de l'un et de l'autre. Après un «bien» de ma part qui avait brisé le calme, je quittai la grotte sans un mot de plus et sans un regard envers mon ancien bras droit. Et tout en reprenant la route de la sortie des Tertres Funéraires, je me disais que mère avait finalement raison : Wei Wuxian n'avait toujours attiré que des problèmes à ma famille.

Je rejoignais mes Cultivateurs et leur annonçai alors que Wei Wuxian n'était plus des nôtres. Qu'il avait déserté et s'était rebellé contre tous les clans. Il avait donc était banni de la secte de YunmengJiang et que désormais, nous n'aurions plus aucun contact avec lui.  

Mais arrivé à la Jetée du Lotus, je ne pris même pas le temps de saluer Shijie et suis parti m'enfermer dans mes appartements. Les mots qu'il m'avait prononcé m'avait fait mal et assis sur mon lit, repensant à ce qu'il venait de se passer, une larme coula le long de ma joue. Puis deux … Puis les pleurs s’intensifièrent. Oui … à ce moment précis … j'avais perdu mon unique frère aîné …
Étant banni, il ne serait désormais plus que le «Patriarche Yiling» aux yeux des Cultivateurs … et aux miens.
Jiang Cheng
Jiang ChengModératrice
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Ven 20 Nov - 17:24

Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

Mariage

Plus le temps passait et plus la réputation du Patriarche Yiling s'intensifiait. On disait de lui qu'il était devenu un fléau, que ses sorts et ses pouvoirs devenaient de plus en plus puissants chaque jour. Tous les maux dans le monde des Cultivateurs l'avaient pour origine. Bref, beaucoup de racontars depuis ce qu'il s'était passé à Qiongqi au sauvetage des Wen et le massacre de quelques Jin. Certains étaient vrais, d'autres étaient des mensonges.
On disait aussi qu'il m'avait blessé qui en soit n'était pas faux.
À chaque fois qu'on me posait la question, je niais mon lien avec lui. Qu'il n'était plus mon frère depuis qu'il avait déserté.

Les mois passèrent et une routine avait commencé à s'installer définitivement. Ma Jetée du Lotus était désormais entièrement reconstruite et je remis en place la barrière qu'avait instaurée mes parents pour protéger Yunmeng, mais bien plus grande et plus forte que l'ancienne. Mes disciples devenaient de plus en plus forts et le clan avait meilleure réputation depuis le bannissement de l'autre individu, j'avais fini par recevoir le titre de «Sandu Shengoshou» (la Sauge aux Trois Poisons).

Durant les mois qui suivirent, plusieurs réunions avaient eu lieu à Lanling entre chefs de clans afin de mettre en place différentes règles pour continuer à cohabiter en paix. On m'avait alors félicité et dit que j'avais pris la bonne décision en reniant mon bras droit. Je les saluai et sourit d'un air un peu faux. Avais-je vraiment fait le bon choix ? Oui, clairement. Il ne me l'avait pas donné, le choix, lui de toute façon. Père aurait été furieux de cet acte. Enfin, qu'est-ce que ça peut lui faire de là où il est ? C'est moi le chef de clan de YunmengJiang maintenant ! Et c'est moi qui doit agir en conséquence en prenant les meilleures décisions pour ma secte.

Avec toute l'histoire qui s'était passée dans la grotte de Yiling, mes chaleurs avaient repris de plus belle et il m'arrivait de partir en plein milieu d'un entraînement afin d'aller me recroqueviller dans ma chambre. Je pris par dizaine des médicaments mais ça ne changeait rien. Pas plus que les tisanes de Shijie. Je n'arrivais pas à me calmer. Je ne comprenais pas. D'habitude ça marchait mais là … mon odeur se diffusait dans toute la pièce. Mon corps réagissait à tout ce qui était arrivé : le bannissement de mon frère et les nombreuses retrouvailles avec Xichen lors des réunions de chefs de clan même si j'essayais de l'éviter le plus possible, lui et son regard ainsi que son odeur.
Je n'avais pas le choix, il fallait que je me calme tout seul, sans artifice. Je finissais nu la plupart de temps lors de mes fortes chaleurs. Yanli avait pris soin de me déposer sur la table tout un tas d'«objets» pouvant servir aux Omégas à se soulager. Sans réfléchir, j'en pris un … et fermant les yeux … j’essayai de l'approcher de mon anus mais le recula aussi sec que je l'avais approché. Je revoyais ces images horribles que j'avais vécu après la perte de mon premier Noyau d'Or.
Mon corps me faisait atrocement souffrir mais je n'arrivais pas à me soulager … La seule chose qui était rentrée en moi était … l'«engin» de Wen Chao et je n'arrivais plus à y faire entrer quoi que ce soit sans y penser.
Abandonnant mon arrière, je me concentrai sur le devant. Me dégouttant mais n'ayant pas le choix, je fis glisser ma main le long de mon entrejambe et commençai à faire des vas et viens dessus. Je retenais le moindre bruit qui pourrait sortir de ma bouche mais mine de rien, ça me soulageait un peu.

Je repensais au lien entre les «jumeaux» de Yunmeng et les frères de Jade et me disais que si Wei Wuxian et Lan Wangji étaient liés et que moi je l'étais à Lan Xichen … il fallait que je pense à lui. Tant que ce n'était pas vraiment lui mais par pensée, ça irait … Je fermai donc les yeux et repensai à l'odeur de «mon Alpha» puis à son visage et commençai à enfoncer l'objet en moi … Je grimaçais … Ça me faisait mal mais je sentais que mon corps réclamait ce genre de pratique. Je continuai alors tant que mes chaleurs n'étaient pas calmées. Mon corps suivait le mouvement de mes mains inconsciemment. Toujours les yeux fermés, j'écartais plus les jambes afin de faciliter les passages. La deuxième fois, je mis la tête contre l'oreiller et à quatre pattes, en prenant un objet plus gros, je refis même chose. Grâce aux fluides que l'on dégageait, ça glissait et rentrait tout seul. Je ne sais pas combien de temps le rituel avait duré mais au moins, je n'avais plus mal dans le bas du ventre. J'allais même mieux.
J'avais jouis … de nombreuses fois … et je finissais complètement essoufflé sur mon lit la plupart du temps.
Plus je grandissais et vieillissais, plus mes chaleurs devenaient de plus en plus intenses à chaque fois. Surtout depuis que j'avais rencontré et embrassé Lan Xichen.

Les deux autres jours de mes périodes n'étaient pas mieux, j'avais refais le même rituel que la veille. Je me demandais vraiment si j'arriverai à subir et cacher ça toute ma vie, surtout si elles deviennent de plus en plus incontrôlables …

<><><><>

Bientôt six mois que Wei Wuxian avait déserté Yunmeng et le «Patriarche Yiling» disparût du monde. Plus personne ne l'avait revu ou réentendu. Certains disaient qu'il était très malade voire même mort, d'autres disaient qu'il était devenu un dieu. Bref, tout un tas de rumeurs plus ridicules les unes que les autres. Tout ce qui était sûr en tout cas, c'est qu'il apportait la mort et la destruction partout où il passait.
Mais le connaissant, non. Il n'était pas mort mais en train de réanimer des cadavres tout aussi sinistres que ses pouvoirs, au fond d'une grotte à Yiling.

Après six nouveaux mois, Madame Jin vint à la Jetée du Lotus pour venir chercher Shijie afin de l'emmener à Lanling pour préparer sa future vie là-bas. Pendant une semaine, beaucoup de serviteurs des deux clans avaient transporté ses affaires entre les violets et les jaunes.
Puis, une fois tout déménagé et avec quelques sacs, elle me dit au revoir.

«J'aurais aussi aimé dire au revoir à A-Xian, il me manque … Viens me voir souvent A-Cheng. N'oublie jamais que malgré mon absence que je t'aime et que j'espère qu'un jour, on se retrouvera tous les trois.»

Je lui dis que ça arriverait peut-être puis après avoir versé une larme, elle me caressa la joue avec un sourire bienveillant avant de suivre la matriarche Jin.
Une fois que Shijie avait passé la porte, je pris conscience … que ma Jetée du Lotus était désormais bien vide.

<><><><>

Un an avait passé depuis le départ de Shijie quand je reçus une lettre du clan Jin m'informant que le mariage de ma sœur et de Jin Zixuan était pour bientôt, dans quelques semaines environ. Ils avaient envoyés des lettres aux trois autres grands clans et en particulier à ceux qui avaient un lien avec les futurs mariés.

Je me suis rendu chez les jaunes le lendemain et un grand sourire illumina mon visage lorsque je revis ma sœur. Elle m'annonça alors qu'elle avait demandé à son futur clan si Wei Wuxian pourrait participer à la cérémonie mais on le lui avait refusé par peur de sa réputation. N'aimant pas la voir triste, je lui dis alors que j'avais peut-être une idée. Je savais où il se trouvait et je pouvais facilement lui donner rendez-vous. Ne pouvant pas assister à la fête, la découvrir en tenue de mariée lui ferait sûrement plaisir. Et ce serait une bonne occasion de nous retrouver tous les trois comme elle l'avait souhaité. Elle approuva mon idée et en rentrant, je m’empressai d'envoyer une lettre aux Tertres Funéraires, sans préciser la raison de l'entrevue, de peur que l'on surprenne mon écrit. Je lui avais aussi demandé d'être discret et de garder le secret de cette lettre et de son contenu.

Entre temps, j'avais appris par des ragots qui traînaient comme quoi Wei Wuxian avait réussi à ramener la conscience de Wen Ning. Il avait finalement réussi cet exploit. Même si apparemment, une bataille pour le calmer avait dû se mener à Yiling et pas des plus simples.

Quelques jours plus tard, Shijie m'avait rejoint à Yunmeng et dans le plus grand secret, après avoir mis sa tenue de mariée qui l'a rendait sublime : une magnifique robe rouge, revêtue de sa plus jolie coiffure, je l'ai entourée dans une cape et nous sommes partis en ville, à Yiling, au point de rendez-vous écrit dans la lettre. C'était une cour d'une grande bâtisse cachée derrière une grosse porte. Au moins, personne ici ne viendrait nous déranger. Je me suis dit que s'il me voyait avant elle, il aurait hésité et aurait peut-être eu envie de rebrousser chemin donc, je me suis caché derrière un mur en attendant son arrivée.

Lorsque Wei Wuxian arriva sur les lieux et après avoir laissé son Wen Ning derrière la porte, ma sœur enleva sa cape et tourna sur elle-même, sourire aux lèvres puis se stoppa face à lui.

«Je tenais à te montrer ma tenue de mariage, vu que tu ne pourras pas y assister … Alors comment me trouves-tu A-Xian ?»

En face d'elle, un Patriarche Yiling émerveillé, figé, ému et au bord des larmes. Il finit par dire la même pensée que moi : qu'elle était aussi sublime que sa beauté dans cette robe. Mais comme d'habitude, elle ne croyait pas les mots sortis de nos bouches.

«Je t'avais dit que tu étais vraiment sublime. Mais tu ne crois aucun de nous deux. Il faut que ce soit ce paon qui te le dise pour que tu réalises.»

Lorsque je m'avançai pour me montrer, je vis Shijie gênée et rouge qui laissa échapper un petit rire. Puis, elle nous invita à s'asseoir autour d'une petite table où on commença à discuter de tout et de rien. Je ne pus m'empêcher de râler ou de dire ma façon de penser au frère quand certaines de ses phrases m'énervaient. En vérité, j'avais l'impression d'avoir retrouvé ma famille d'avant la guerre et je reconnais que ce petit moment de joie avait été très agréable.  

Au bout de quelques temps, Shijie fit remarquer à Wei Wuxian que son odeur avait changé. Oui, je ne l'avais pas senti sur le coup mais en me concentrant, elle n'avait pas tord : son odeur avait effectivement changée. De pas grand chose mais c'était comme si qu'une autre odeur s'était rajoutée à la sienne. Comme une odeur … de lait. Et en guise d'excuse, il sortit que c'était sûrement à cause de sa Cultivation Démoniaque, accompagné d'un petit sourire bancale et faux.
C'est ça ! Et moi, je suis enceint !
Je n'y croyais pas une seconde mais me contentai juste de lever les yeux aux ciel.

Shijie lui déclara alors qu'il fallait qu'il trouve un nom de courtoisie. Étonné, il demanda alors celui de qui et je décidai d'éclairer sa lanterne.

«Celui de mon futur neveu.»

Le regard de l'homme brilla de mille feux et accepta sa mission.
Oui, Shijie était enceinte. Elle attendait l'héritier du clan Jin. Et c'était moi qui avait eu l'idée de demander à notre frère de trouver un nom d'usage. Mais si j'avais su, je me serais abstenu …

«Le nom de la prochaine génération des Jin est «Ru». Appelons-le «Jin Rulan».»

Ça ne me plaisait pas du tout. Ça faisait penser au bleu des Lan et je n'aimais pas. Ce que je ne m'empêchai pas de le lui faire remarquer. Il me dit alors que ça signifiait «orchidée» et que c'était la plus noble des fleurs tout comme le clan Lan qui est la plus noble des sectes. Notre petite dispute amusa grandement notre sœur et ça ne lui avait pas empêché de nous servir sa délicieuse soupe de lotus qu'elle avait apporté avec elle, ainsi qu'à Wen Ning resté dehors, afin de le remercier de prendre soin de Wei Wuxian. Mais étant mort, ça m'étonnerait qu'il puisse avaler quoi que ce soit …
D'après ce que Shijie m'avait dit, Jin Zixuan avait réussi à faire pousser des lotus à la Tour de la Licorne Dorée rien que pour elle. Mais j'étais sûr qu'ils n'étaient pas aussi beaux que ceux de Yunmeng.

Le soleil commençait déjà à se coucher et il était temps de se séparer, craignant d'avoir des problèmes si on nous voyait tous les trois ensemble. J'avais bien entendu essayé une nouvelle fois de faire renoncer au Patriarche de protéger les Wen en lui révélant qu'il pourrait un jour ne plus jamais nous revoir du tout s'il continuait mais autant parler à une table ! Il était toujours aussi têtu. Je compris alors qu'il comptait vivre aux Tertres Funéraires tout le reste de sa vie avec ces gens.

<><><><>

Le mariage fût somptueux et avait duré longtemps. La cérémonie avait été parfaite et grandiose. Je me souviens qu'un jour, Wei Wuxian et moi avions promis à Shijie qu'on lui ferait le plus beaux des mariages. Au final, aucun de nous deux s'en était occupé mais elle avait quand même était très heureuse. Tous les grands membres de chaque clans étaient présents. Mais je fus étonné de voir Lan Wangji aussi. Car on disait de lui qu'il n’assistait plus à ce genre d'événements, préférant se taire dans les livres de la bibliothèque de la Cité des Nuages ou dans ses appartements à jouer de sa qin (cithare chinoise).

Bien que ce fût une fête et non une réunion de clan, certains n'avaient pas pu s'empêcher de parler en mal du Patriarche Yiling dans le dos de Shijie … et par ailleurs dans le mien. Je ne comprenais pas qu'on puisse manquer autant de respect à quelqu'un surtout lors d'une cérémonie comme un mariage qui est censé être un événement de joie. Je bouillais de l'intérieur mais je me contenais, ne voulant pas faire du tord à ma sœur mais Lan Wangji lui, ne pouvait pas supporter toutes ces paroles et préféra quitter la salle.
Je suivi sa trajectoire du regard avec un air compatissant mais comprenant son action.

À la fin, j'avais félicité Shijie, heureux pour elle et avait menacé Jin Zixuan en lui disant que s'il arrivait le moindre malheur à ma sœur et qu'il oserait, ne serait-ce qu'une fois, la faire pleurer et ne pas la rendre heureuse, je le tuerai.
Je ne pensais pas que mes paroles étaient une vision de l'avenir affreux qui se dessinait.


Tragédies

Les mois ainsi que les saisons passèrent jusqu'à une année. J'avais rendu visite à ma Shijie de temps en temps comme elle pouvait de moins en moins se déplacer jusqu'à ce que je reçoive une lettre des Jin m'indiquant qu'elle avait accouché. Que c'était un garçon qu'ils avaient appelé «Jin Ling» et qu'ils avaient gardé «Jin Rulan» comme nom de courtoisie. J'aimais toujours pas.

Ça y est, j'étais officiellement oncle.

À cause de mes obligations de chef de clan, je lui envoya une lettre en disant que je ne pouvais pas être présent pour fêter sa naissance mais lui promis d'être là lors du banquet organisé pour ses un mois.

Le mois en question avait passé et j'avais été l'un des premiers à être arrivé pour la fête de A-Ling, ayant apporté avec moi un petit jouet pour enfant, histoire de faire bonne figure et de ne pas arriver les mains vides. J'avais appris, avec grand étonnement et de la bouche de ma sœur que Wei Wuxian avait été invité. Je fus surpris de constater que les Jin avaient accepté de le faire venir mais après tout, il est aussi son oncle et ça lui aurait permis de revoir Shijie.
Je la saluai, ainsi que son mari avant de me pencher vers son enfant et de découvrir le visage de mon neveu.
Et comme je le pensais, Lan Wangji avait été invité aussi ainsi que son frère.

Mais la Tour de la Licorne Dorée paraissait bien vide pour des gens qui se préparaient à célébrer le mois de leur petit héritier … Il y avait peu de robes jaunes aux alentours.
Jin Zixuan s'est alors étonné de ne pas voir au moins son cousin Zixun dans la salle et avait demandé à son demi-frère : Jin Guangyao où il était passé. Ce dernier lui avait alors annoncé qu'il été parti sur la route de Qiongqi avec plusieurs Cultivateurs Jin et Lan parce qu'il avait apparemment, «un compte à régler là-bas». Avec le Second Seigneur des blancs, nous nous sommes jetés un regard inquiet et d'après son air, nous avions pensé à la même chose : pour rejoindre Lanling depuis Yiling, il faut traverser la route de Qiongqi et comme Wei Wuxian se déplaçait maintenant à pieds depuis qu'il était devenu le Patriarche Yiling -c'est vrai qu'une épée pour un Cultivateur, même démoniaque, ça sert à rien-, il lui fallait forcément passer par là pour assister au banquet.
Nous avons alors tous les trois pensé à la même chose et le chef héritier Jin pris la décision qui allait lui être fatale : il partait se rendre là-bas afin de récupérer et raisonner son cousin.
Moi, je suis resté au près de ma sœur en attendant.
Mais plus le temps passait et ni Zixun, ni Zixuan ne revenait. Et Wei Wuxian ne montrait pas non plus le bout de sa flûte. Je commençais à m’inquiéter.

«Peut-être qu'ils ont été retenu par quelque chose. Ne t'en fais pas et attendons encore un peu.»

Oui, Shijie avait peut-être raison et je me faisais sans doute du mouron pour rien.
Mais un des Jin arriva alors en trombe dans la salle devant Jin Guangyao -qui avait d'ailleurs disparu un moment maintenant que j'y pense- pour nous annoncer une terrible nouvelle :

«L'héritier du clan Jin a été tué par le Général Fantôme ! Ils ont tous été massacrés !»

J'écarquillai les yeux … Je ne voulais pas y croire … Wen Ning … venait de tuer mon beau-frère, le mari de ma sœur, le père de mon neveu : Jin Zixuan …
Mon regard se porta aussitôt sur Shijie que je rattrapai avant qu'elle ne s’effondre en larmes sur le sol avec A-Ling dans les bras. Moi, j'étais abasourdi par la nouvelle.

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J'avais ramené ma sœur à sa chambre qui s'était effondrée sous le choc. Partout, on racontait que c'était Wei Wuxian, qui en contrôlant Wen Ning, avait tué Jin Zixuan. Mais je ne voulais pas y croire. Comment un homme qui aimait autant sa sœur aurait pu tuer l'homme qu'elle aimait et le père de son enfant, ce qui l'a rendrait forcément malheureuse ? Ça n'avait pas de sens. Quelque chose clochait …

Le chef Jin réclamait alors vengeance pour la mort de son fils. Quelques Cultivateurs importants étaient réunis pour décider de la suite. Il voulait la tête de Wei Wuxian ainsi que des Wen.
Lan Wangji prit alors la parole -chose rare- afin de défendre le Patriarche en annonçant qu'ils feraient une grave erreur de vouloir absolument tuer des gens innocents. S'étant rendu plusieurs fois aux Tertres Funéraires, il n'y avait vu que des personnes âgées, des femmes et des enfants, donc rien de très menaçant. Ce qui en soit n'était pas faux puisque j'y avais vu la même chose.
De plus, il ajouta que beaucoup de personnes voulaient la mort du Patriarche, que n'importe qui aurait pu lui faire porter le chapeau et qu'il faudrait mieux ouvrir une enquête pour savoir ce qu'il s'était réellement passé. Sur le coup, je n'avais rien dit mais n'en pensais pas moins.
Le chef des jaunes ne jurait que par la vengeance et n'était pas décidé à favoriser l'enquête. En même temps, je suis le mieux placé pour savoir à quel point la vengeance peut nous rendre aveugle. Tous les Jin parlèrent -ou beuglèrent- à haute voix en disant qu'à partir du moment où Wei Wuxian avait prit la mauvaise voie, nous aurions dû savoir qu'il allait se passer des choses graves.

Sans élever la voix, il dit exactement le fond de ma pensée : étant le frère de Jiang -maintenant Jin- Yanli, il n'avait aucune raison de tuer le père de son neveu et qu'il y avait donc quelque chose qui ne collait pas. Oui, c'est aussi ce que je pensais.

Ses paroles ont eu un impact sur l'assemblée. Certains fixaient le Lan surpris, d'autres soupiraient, croyant dur comme fer le Patriarche coupable et pour finir, quelques personnes avaient même annoncé que Lan Wangji avait dû succomber aux charmes de «l'Alpha» -le Patriarche du coup- tout en rigolant. J'avoue que cette dernière phrase m'a moi aussi, fait rigoler intérieurement tellement ça sonnait faux. Je ne savais pas que des gens pensaient que mon frère était un Alpha et Lan Wangji un Oméga. Surtout qu'en sachant que c'est l'inverse, j'avoue, c'était drôle. Qu'est-ce que les gens peuvent être stupides parfois !

Lan Xichen prit alors la parole pour défendre son frère en disant que Wei Wuxian n'avait jamais réagit comme ça et dans l'année passée, il n'avait rien fait de mal donc dans le doute, autant faire un compromis et tenter de lui laisser la vie sauve.
Jin Guangshan proposa alors «l'idée» d'en échange de la vie de Wen Ning et de sa sœur Wen Qing, le Patriarche Yiling serait tranquille.
Non, pas eux … S'il y a bien des Wen qui valent le coup d'être sauvés, ce sont eux. Je n'y croyais pas à son histoire de compromis. J'étais sûr qu'il avait autre chose derrière la tête … Surtout que j'avais entendu dire qu'il désirait l'Amulette du Tigre Stygien du Cultivateur démoniaque donc ça m'étonnerait qu'il le «laisse tranquille». Le chef des jaunes s'adressa alors à moi en me demandant ce que je pensais du «plan».

«Le Patriarche Yiling ne fait plus parti de ma secte. Par conséquent, ce qu'il fait ne me regarde pas. En revanche, je suis d'accord avec Hanguang-Jun et admets qu'étant, tout comme moi, le frère de Jiang … pardon, de Jin Yanli, il ne pouvait pas tuer Jin Zixuan et de ce fait, l'a rendre malheureuse. Donc je ne crois pas en sa culpabilité.»

Je préférais me taire sur le reste car si je défendais les deux Wen, qui sait ce qu'on pourrait penser de moi ou de ma secte. Ma réputation était bien plus importante.
Le chef Jin déclara alors que si le Patriarche venait à se battre, ce serait à Lan Wangji de s'occuper de son cas puisqu'il «l'aimait tant». Je connaissais les réels sentiments de cet homme envers mon aîné et je savais qu'il lui serait impossible de faire un tel acte.

Les jaunes avaient alors fait circuler le message du fameux compromis … que les principaux intéressés avaient accepté.

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La dépouille de Jin Zixuan avait été ramenée à Lanling où on y préparait l'enterrement. Ma sœur s'y était rendue accompagnée de A-Ling dans ses bras ainsi que de Madame Jin. Elles sont restées un long moment à regarder le cercueil de l'héritier.

Une réunion eut alors lieu à la Ville Sans Nuit, l'ancienne demeure des rouges, pour «célébrer» la mort de Wen Qinq et Wen Ning à laquelle tous les chefs de clans ainsi que tous leurs disciples y étaient conviés.
Jin Guangshan dispersa les cendres du frère et de la sœur Wen. On les avait rendu coupable de tous les crimes de leur secte ainsi que de la mort de tous les Cultivateurs Jin et Lan décédés sur la route de Qiongqi.
Un petit pincement au cœur se manifesta en moi. Ils avaient beau faire parti du clan que je haïssais, ils m'avaient sauvé la vie. Et à ce titre, je n'avais aucune raison de leur en vouloir ayant tous deux été innocents durant la guerre.

Mais je me suis aussi et surtout demandé comment Wei Wuxian avait accepté que des gens dont il avait prit soin si longtemps et en se donnant tant de mal, aillent à Lanling pour se faire tuer de leur plein gré. Et en le voyant débarquer sur un des toits de la Ville Sans Nuit, je supposais que les deux Wen ne lui avait pas vraiment donné le choix.

Oui, après que Jin Guangshan avait avoué qu'ils voulaient s'occuper du reste des Wen puis du Patriarche Yiling -quel enflure celui-là-!-, un rire se manifesta du toit de la résidence principale de l'ancienne secte et avec son air arrogant et fier habituel. Wei Wuxian répondait aux questions du Jin de manière sarcastique.

«Chef de clan Jin, au sujet de l'attaque de la route de Qiongqi, qui était la cible ? De qui voulait-on la mort ? Qui a orchestré ça ? Qui est tombé dans l'embuscade ? Et pour finir, qui est celui qui m'a provoqué ?»

Il n'avait pas tord. C'était lui la victime dans l''histoire mais il était catégorisé comme «le mal» aux yeux de tous et les Jin étaient «le bien» donc les conversations tournaient en rond et ne menaient à rien. Il finit par menacer le jaune … étant sa dernière «défense» mais, une nouvelle fois, personne n'écouta sa demande. Il était très énervé … ou en très en colère … ou rempli de haine. En tout cas, il était en train de perdre son âme et sa dernière once de lucidité était partie avec la mort de ses amis.
Le Patriarche riait … riait de leur stupidité … riait de sa propre bêtise … riait de sa haine. Il était devenu fou … complètement aliéné. Plus rien ne pouvait le résonner.

Par peur, l'un des Cultivateurs avaient tiré une flèche en plein sur Wei Wuxian qu'il avait retiré de son corps d'une facilité déconcertante pour le renvoyer en plein cœur de l'envoyeur. Sa colère prit le dessus et ainsi tout le monde se rua sur lui. Quant au Cultivateur démoniaque, il les décima tous tout en maniant Chengqing et en invoquant les cadavres Wen qui étaient enfouis dans ces terres.

Par réflexe, mes disciples s'étaient tous réunis au même endroit en formant un cercle afin de pointer leurs arcs et leurs épées dans tous les sens. Je les avaient rejoint en courant mais lorsque la fumée noire s'avança vers nous … elle recula en nous ignorant pour aller chercher un autre Spirituel d'un autre clan.
Wei Wuxian se souvenait qu'il était un ancien Cultivateur de YunmengJiang donc, notre secte était logiquement épargnée.

Un son de qin se fit entendre et Lan Wangji apparu sur le toit aux côtés du Patriarche démoniaque. Ça y est, leur combat commença alors.

«A-Xian ! Où es-tu ? ... A-Cheng ! A-Xian ! Où êtes-vous ?!»

Cette voix …
Je vis une femme habillée d'un vêtement mortuaire arriver du fond de la place.
Non … Shijie ! Mais que fait-elle sur le champ de bataille ?! Je me précipitai vers elle, esquivant les coups d'épées, la brume noire et les éclats de sang. Obligé de me battre contre quelques cadavres Wen, histoire de me frayer un chemin vers elle mais des combats fusaient de tous les côtés et son habit mortuaire se confondait avec les autres couleurs de tous les clans, je n'arrivais pas à l'atteindre.
Plus il y a avait de morts et plus il y avait des cadavres à combattre, ça n'en finissait pas.
J'avais vu les deux Cultivateurs descendre du toits et je sommais Wei Wuxian d'arrêter de manipuler tous ces cadavres mais obnubilé par la voix de Shijie qui l'appelait, il n'entendait rien.

Les yeux de ma sœur croisèrent les miens puis ceux de son autre frère et je vis avec horreur un cadavre s'approcher d'elle par derrière. J'essayais de la rejoindre tout en suppliant le Patriarche d'arrêter son sort ! Non ! Ne touche pas à Shijie !
Le Spirituel démoniaque lui criait de s'enfuir mais il était trop tard : le cadavre lui entailla le dos !

«SHIJIE !!!!!!!!!!!!!»

Je courrai vers elle le plus vite possible lorsque je l'a vis dans les bras de Wei Wuxian, l'a pleurant toutes les larmes de son corps. Moi … j'étais dans le même état.
Je me suis accroupis près de ma sœur, l'a pleurant et en «écoutant» les défenses de l'accusé ainsi que ses excuses en disant que ce n'était plus sous son contrôle. Pardon ?! J'ai cru halluciner !

«Tu as dit que tu pouvais contrôler ! Tu as dit qu'il n'y aurait pas de problème !»

Ma sœur baignait dans son propre sang et avec un sourire tout en lui caressant la joue, elle lui demanda d'arrêter cette folie. Je récupérai Shijie dans mes bras et en soufflant dans sa flûte, Wei Wuxian fit retomber tous les cadavres au sol.

Je me rassurai en disant que c'était une blessure moins grave qu'elle en avait l'air et que ça se soignait très bien. L'entaille n'était pas profonde. Quelques jours de repos et de soins et elle serait vite sur pieds.
Mais avec une expression alarmée, ma sœur poussa mon aîné sur le côté … et se prit une épée en pleine poitrine !
Elle tomba dans mes bras … inconsciente …

«Shijie … Shijie ! … Shijie !!! … SHIJIE !!!»

Wei Wuxian tua alors de sang froid l'épéiste qui venait de s'en prendre à notre sœur en lui brisant la nuque tout en lui crachant toute sa détresse, sa haine et sa folie pendant que moi … je pleurais à chaudes larmes tout en serrant le corps de ma sœur dans mes bras.
Jiang Cheng
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Sam 21 Nov - 12:26

Jiang Wanyin
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Suite "Histoire"

Perte … Mort … Fin …

L'accident de ma sœur avait complètement détruit la lucidité de Wei Wuxian. Perdant tout esprit et toute raison, contrôlé uniquement par ce qu'il ressentait à ce moment là et sous un cri de désespoir qui transperça tous les tympans, il déversa les ténèbres sur le champ de bataille, ce qui transforma la Ville Sans Nuit en immense bain de sang. Des corps tombaient les uns après les autres.
Après sa folie meurtrière, le Patriarche Yiling tomba au sol, épuisé.

Quand tout fût calmé, je vis Lan Wangji repartir avec le corps de son Oméga inconscient dans les bras tandis que moi, je ramenais celui de ma sœur à la Jetée du Lotus.
Sur le trajet, je m’aperçus d'une chose incroyable : Shijie avait du pouls ! Il était faible … très faible même mais il était là. Je ne comprenais pas comment c'était possible, l'épée l'avait quand même transpercée de part en part.
Je fis briller mon énergie spirituelle au dessus d'elle durant tout le trajet jusqu'à Yunmeng qui dura quelques jours, histoire de l'a maintenir en vie et d'arrêter l’hémorragie.

En arrivant, j'avais ordonné à tous les médecins et guérisseurs de la maison de s'occuper de ma sœur et de lui prodiguer les meilleurs soins possibles.
Lorsqu'ils l’avaient enfin examinée, l'un d'eux m'annonça que pour le moment, elle était inconsciente et … mourante. Ils ne savaient pas si elle allait se réveiller parce beaucoup de ses blessures étaient graves. Beaucoup de nerfs avaient été touchés et ses poumons avaient été perforés. Je leur demandai alors de faire tout leur possible pour tenter de la sauver.

<><><><>

Les semaines passaient et Shijie était toujours dans le coma. Sa santé ne s'améliorait pas. Je m'inquiétais de jour en jour.
On vint alors m'apporter une lettre disant que Jin Guangshan avait l'intention de mener un assaut aux Tertres Funéraires afin de supprimer la menace «Patriarche Yiling» et le mal qui l'accompagnait.

Non … Ce n'était pas lui de faire ça …
Sandu en main, je pris la route du clan Jin en chevauchant du plus vite que je pouvais. Arrivant à Lanling, je débarquai en trombe dans la salle de la Licorne Dorée.

«Ce n'est pas à vous de mener cet assaut ! Wei Wuxian est mon frère donc c'est à moi de régler ce «problème» qui en est un depuis bien trop longtemps et que j'aurai dû neutraliser bien plus tôt !»

Le chef de clan approuva tandis qu'il m'accompagnait avec tous les Jin. Je fus suivis par tous les Spirituels qui avaient de la rancœur envers le Cultivateur démoniaque. C'est à dire … à peu près tout le monde.
Devenant une armée de milliers de personnes, nous avons progressé vers les Tertres Funéraires. J'avais en tête d'essayer de résonner mon frère. De comprendre pourquoi il avait fait tout ça et quelle en était la cause. Par sa faute, Jin Zuxan n'était plus et Shijie était mourante ! Je lui voulais à mort ! Et si quelqu'un devait le tuer … ce serait moi !

Mais en arrivant, tous les Cultivateurs se sont jetés sur les premières robes rouges qu'ils voyaient. Jin Guangshan ne m'avait pas mis dans la confidence mais il avait prévu de faire un véritable massacre, voulant supprimer tous ceux qui habitaient aux Tertres Funéraires, ainsi que leur chef. Je pensais qu'en me maintenant en première ligne, ils me laisseraient y aller en premier. Je pensais pouvoir parler seul à seul avec mon aîné, pas créer un nouveau bain de sang.
Au fond, un Wei Wuxian criant à ses amis de s'enfuir hors des tertres. Je ne voulais pas me battre contre les Wen, seul le Patriarche m'intéressait mais j'étais de nouveau coincé entre tous les combats et les épées. Je m'approchai alors du chef des jaunes et lui demandai à quoi il jouait. Il me dit de mettre mes sentiments de côté et de relativiser : il fallait détruire le mal à la source et éliminer tout le monde était le seul moyen d'y arriver.

Non … Pas encore … Pas une nouvelle fois … Partout où je passais, des innocents mourraient. Ma vie était jonchée de cadavres. Ma mère, mon père, mon clan, mon beau-frère, Wen Ning, Wen Qing, les Wen des Tertres Funéraires, pratiquement ma sœur … Toutes ces guerres et toutes ces batailles baignées de sang aussi.
Non … En fait, tous ces morts sont la faute d'une seule et unique personne : Wei Wuxian ! S'il n'avait jamais existé … tout ce beau monde serait encore en vie et l'histoire n'aurait jamais tournée ainsi ! Il fallait qu'il paie ses actes !

En quelques minutes à peine, les derniers survivants du clan du soleil avaient été éradiqué. Il ne restait plus un rouge debout. Tous … étaient recouverts de la couleur de leur ancien clan. Je regardais ce désastre … abasourdi …
Wei Wuxian apparût alors au bord d'une falaise, entouré de plusieurs Cultivateurs et de cadavres féroces avec l'Amulette du Tigre Stygien en main qu'il leva à la vue de tous.

«Puisque vous la voulez tant … alors venez la chercher !»

Sous nos yeux et avec une forte concentration d'énergie de ressenti dans sa paume, il désintégra la moitié du sceau. Des morceaux et des cendres s'éparpillèrent tout autour tandis qu'il se mit à cracher du sang. Sûrement le contrecoup de son action. Tout le monde resta surpris et figés, perplexes par son geste.
Le fondateur de la cultivation démoniaque se mit à rire … Un rire fou. Il leva alors une nouvelle fois la tête face au «monde», sourire aux lèvres mais qui faisait tellement faux et fade. J'avais compris mais trop tard que le fait d'avoir brisé l'Amulette lui faisait perdre son contrôle sur les cadavres. Les morts se ruèrent sur lui, déchirant sa peau, dévorant sa chair, buvant son sang et lui brisant les os.
Voyant qu'il allait chuter et tout en essayant de me frayer un chemin parmi l'armée, je le vis fermer les yeux … puis trébucher avec ses cadavres, le visage serin comme s'il avait toujours attendu ça.
Une fois arrivé au bord du gouffre, j’aperçus mon frère tomber dans le vide des Tertres Funéraires pour le voir disparaître lentement dans les abîmes des enfers … pour toujours.

«WEI WUXIAN !!!!!!»

Larmes aux yeux, je m'effondrai sur le sol, choqué et pétrifié par le spectacle horrible auquel je venais d'assister.
Jin Guangshan vint me taper sur l'épaule pour me dire que le «mal» était dorénavant neutralisé et que le monde des Cultivateurs était sauvé.

Cinq ans … Il aura fallu seulement cinq ans … pour que je perde toute ma famille …


Jin Ling/Jin Rulan

Le lendemain de la mort de Wei Wuxian, je retournai sur le lieu de l’assaut. Je descendis dans le canyon où je l'avais vu tomber et je découvris avec horreur qu'il ne restait même pas un os … La seule chose qui prouvait que le Patriarche était mort ici était Chenqing, sa flûte démoniaque. Avec hésitation, je m'approchai de l'instrument en me disant que si l’Amulette n'était plus, il n'y aurait aucune raison que je ne puisse pas la prendre.

Je l'a ramenai donc à la Jetée du Lotus dans le plus grand secret et l'enfermai dans une boîte avec plusieurs sceaux dessus que seul moi pouvait retirer puis l'enfouis au fin fond de ma cave afin qu'elle ne tombe pas entre de mauvaises mains mal intentionnées.

<><><><>

Le fils de ma sœur étant l'héritier du clan Jin, nous avions discuté de son avenir en petit comité avec quelques jaunes. J'étais encore dans le deuil de mon frère mais je ne montrais rien. Je me disais au fond de moi que sa mort allait mettre fin à beaucoup de problèmes.
Madame Jin étant encore dans le deuil de son propre fils, elle ne se sentait pas le courage de s'occuper d'un enfant, ce qui ne fût pas le cas de Jin Guangyao. Mais son père n'était pas de cet avis. Étant un fils bâtard, il ne voulait pas que ce dernier élève le petit-fils héritier. Et lui étant le chef des clans de tous les clans, Jin Guangshan ne se voyait pas avec un enfant sur les bras.
Il fût donc décidé qu'en tant que frère de sa mère et chef de clan, c'est moi qui m'occuperait de l'éducation de cet enfant à condition que quand il serait en âge de se déplacer, il pourrait passer du temps à la Tour de la Licorne Dorée avec sa famille paternelle. Shijie étant hospitalisée à la Jetée du Lotus, ça lui permettrait de vivre avec sa mère même si le petit est un Jin.
J'étais vierge mais je me retrouvai quand même avec un bébé dans les bras dont je devais m'occuper pour le reste de sa vie.

Je ramenai donc A-Ling à Yunmeng et engageai les meilleures nourrices pour le petit héritier. Je dû apprendre à travers les livres que j'avais dans la bibliothèque de la Jetée du Lotus ainsi que dans ceux que j'avais acheté en ville comment m'occuper au mieux de l'enfant qui m'avait été confié.

Les mois passaient et j'avais appris de plusieurs bouches que «Hanguang-Jun serait enfermé durant trois ans pour qu'il réfléchisse aux conséquences de ses actes.» Même mort, le frère posait encore problème aux gens qui l'aimait.

Pour ma sœur, j'avais commencé à entreprendre une recherche d'âme à travers le monde. N'étant pas un fils officiel de clan, Wei Wuxian n’avait pas subit une purification d'âme et donc il était possible qu'on puisse la trouver quelque part. Lors de mes voyages, je laissai A-Ling aux nourrices, étant trop petit pour ce genre de recherches. Mais tous les appels ne donnaient rien, son âme restait introuvable. Apparemment, ses cadavres avait dévoré tout son être. Une fois Lan Wangji libéré, je lui avais beau expliquer, il avait quand même continué la recherche après moi, guidé par l'espoir de retrouver un infime indice de l'âme de son Oméga.

Les années passèrent et A-Ling grandissait à vu d’œil. Je passais le plus de temps que je pouvais avec lui afin de le rendre le plus heureux possible. Étant un Jin, j'avais dû l'habituer aux habits jaunes de Lanling que lui offrait régulièrement Guangyao. À cause de ses nombreuses bêtises, je m'énervais souvent contre lui et l'envie de me servir de Zidian me titillait. Les nourrices essayaient de me calmer tant bien que mal mais des fois, j'en pouvais plus. Et pourtant, en voyant cet être, il me rappelait ma sœur aînée que j'aimais tant et je ne pouvais m'empêcher au final de le prendre dans mes bras pour le calmer lorsqu'il pleurait, m'en voulant d'avoir élevé la voix. Je ne pourrais jamais lui faire de mal en vérité et il le savait.

Les nuits étaient difficiles, je dormais peu. Étant son oncle et non l'un de ses deux parents, il réclamait sa mère souvent en pleurant. Mais dès que je le mettais près d'elle, ça allait mieux, bercé par son odeur. Je me disais qu'en sentant son fils contre elle, ça aiderait peut-être Shijie à ouvrir les yeux.
Jouer l'oncle-père et en même temps, gérer un des quatre grands clans de Cultivation, ce n'était pas simple comme mission. Surtout que je devais aussi gérer mes crises d'Oméga en plus car l'arrivée de l'enfant n'avait rien changé à ce niveau là malheureusement.

Entre temps, Jin Guangshan perdit la vie -ce qui m'étonnai car il n'était pas vraiment en état de mourir- et Zixuan mort, il ne restait plus que son fils bâtard : Jin Guangyao pour lui succéder. Il avait donc hérité du titre de Lianfang-Zun (maître du parfum dissimulé) ainsi que du chef de clan des Jin et de tous les clans.

Dans l'année des trois ans d'A-Ling, un miracle se produit. Les médecins arrivèrent en trombe dans le jardin pendant que je jouais avec mon neveu pour m'annoncer que, enfin … ma sœur avait ouvert les yeux. Je n'y croyais pas … Au bout de trois années, Shijie avait repris connaissance !
Je pris Jin Ling dans les bras et tous les deux, nous sommes entrés en trombe dans sa chambre. Je pleurais de joie et elle me répondit avec un sourire. J'avais du mal à réaliser, pensant qu'elle ne se réveillerait jamais.
Les médecins m'avaient alors prévenu qu'elle était encore faible mais qu'elle était hors de danger. En revanche, à cause des nerfs touchés, ses membres pourraient se bloquer instantanément pendant un certain temps. Et qu'à cause de ses poumons perforés, elle avait développé des problèmes respiratoires qu'elle devra soigner avec des infusions à base de plantes médicinales à vie. Elle devait aussi ne pas faire d'efforts physiques qui forceraient sur ses poumons mais en prenant régulièrement ses prescriptions, elle pourrait vivre longtemps.
Qu'importe ! Je m'occuperai d'elle … car Shijie était en vie … Faible, c'est vrai … mais en vie. Je remerciais les médecins de tout mon cœur pour ce qu'ils avaient et de tous les soins qu'ils avaient apporté, puis ils me laissèrent seul avec elle et son fils.
Je lui demandai entre deux larmes comment elle se sentait et elle me rassura en disant que tout allait bien. Je lui montrai alors son fils qui avait bien grandi, passé de nourrisson à petit enfant.

«Regarde A-Ling … C'est maman.»

Elle sourit du plus beau sourire que son visage pouvait faire, très émue, larmes aux yeux en prenant son fils dans ses bras.
Puis, elle scruta les quatre coins de la pièce et me posa la question que je redoutais :

«A-Cheng … Je ne vois pas A-Xian, tu sais où il est passé ?»

Mon cœur fit un bond. Durant les trois ans de son coma, j'avais souvent pensé à la réponse de cette question mais sans la trouver. Je devais lui annoncer la terrible nouvelle, qui je savais, lui ferait beaucoup de mal. Me voyant baisser la tête et ne répondant que par mon silence, elle me reposa la question, inquiète.

«A-Cheng … Où est A-Xian ?»

Hésitant … J'ouvris enfin la bouche en prenant bien soin de ne pas croiser son regard.

«Shijie … Wei Wuxian … Wei Wuxian est … Wei Wuxian est mort …»

Elle se décomposa, passant de la joie d'avoir trouvé son fils à la tristesse d'avoir perdu son frère. Elle pleura en me demandant ce qu'il s'était passé et je lui racontai tout : la perte de son pouvoir, la destruction de l’Amulette du Tigre Stygien, le massacre des Wen et … l'assaut aux Tertres Funéraires sans mentionner le fait que c'est moi qui les avais guidé et qu'il ne restait plus rien de lui, même pas un os.

La jeune maman resta dans sa chambre durant toute une semaine sans en sortir, ayant encore du mal à réaliser qu'elle ne reverrait plus jamais son autre petit frère. Je l'entendis pleurer souvent ce qui me rendait triste aussi. Je laissai A-Ling aller la voir de temps en temps ce qui aida sa volonté à s'alimenter. Quand à moi, j'essayais de la consoler quand son chagrin était trop lourd.

Lorsqu'elle put enfin sortir pour aller en ville, elle revint en colère dans le hall de la Jetée du Lotus.
Shijie avait entendu en ville que c'était moi l'instigateur de l'assaut qui avait mené l'orphelin à sa perte. Ne pouvant mentir à ma sœur, je lui avouai que c'était vrai.
Elle me demanda alors comment j'avais pu faire ça et j'avais beau lui expliquer que je ne l'avais pas tué et qu'il s'était suicidé, que j'étais monté aux Tertres Funéraires uniquement pour le résonner et le comprendre mais elle ne voulait rien savoir. Elle m'en voulait de ne pas avoir au moins essayé de le sauver. Mais aurais-pu le sauver ?

Quelques jours plus tard, m'en voulant toujours, elle m'annonça qu'elle avait décidé de partir quelques temps à Gusu, que la Cité des Nuages avait accepté de l’accueillir, loin de la Jetée du Lotus qui lui rappelait des membres de sa famille décédés et loin de moi vers qui elle avait encore de la rancœur.
Elle pestait aussi contre les Jin qui étaient à l'origine de l'assaut et ne connaissant pas Huaisang qui venait d'être nommé chef de clan Nie après la mort de son grand frère, elle ne pouvait pas aller là-bas. Les Lan paraissaient donc être la meilleure option.
Mais si c'était moi qui étais mort à la place de mon frère, aurait-elle réagit de la même manière ?
Son médecin me rassura en me disant qu'il partait avec elle et que l'air de Gusu lui ferait le plus grand bien. N'ayant guerre le choix, j’acceptai de nouveau son départ -l'ayant déjà vécu lors de son mariage avec Jin Zixuan- d'elle et de son fils en lui annonçant que je viendrais chercher A-Ling pour qu'il continue ses cours de Cultivation. Étant dans sa première année d'éducation, il ne pouvait pas en manquer.

Quand la tension était calme, je rendais régulièrement visite à ma sœur à la Cité des Nuages, avec ou sans son fils que je laissai là-bas, ça dépendait des fois.
Cherchant la même chose et même si ce ne fût pas facile au début car étant très timide sur ses sentiments, je finis par resserrer les liens avec Lan Wangji. Je ne sais pas si lui m'en voulait pour la mort de Wei Wuxian, à vrai dire, je n'avais jamais vraiment osé lui poser la question. Je lui avais alors informé de l'entièreté de la perte de son Oméga, ainsi que l'emplacement de Chengqin qu'il pouvait lui aussi désactiver au cas où.

Shijie resta alors en tout deux ans au clan Lan et sa rancœur envers moi fini par se dissiper. Le fait d'avoir côtoyé le Porteur de Lumière l'avait aidée dans son deuil. J'appris alors que A-Ling avait réussi à trouver un jeune garçon avec qui jouer d'environ son âge : Lan Sizhui, l'enfant que le blanc avait recueilli à peu près au même moment que moi avec mon neveu et avec qui il avait l'air de bien s'entendre.
J'évitais de me rendre à Gusu les jours de mes fortes chaleurs afin de ne pas attirer mon Alpha et ne partant jamais sans une boîte entière de médicaments et de plantes. Manquerait plus que je fasse une crise là-bas ! J'avais déjà un enfant à ma charge, je n'en voulais pas deux !

Aux sept ans du jeune héritier, je l'avais, comme promis, emmené chez les Jin afin de le présenter à sa famille paternelle et ainsi lui faire connaître un autre de ses oncles : Jin Guangyao, qui était très heureux de voir que son neveu avait bien grandi.
A-Ling subit alors la cérémonie de l'apaisement de l'âme que tous les héritiers de clan devait recevoir dans l'enfance afin que si le petit devait quitter ce monde, il ne puisse pas revenir en cadavre vengeur -Je l'ai reçu aussi-.
C'est alors que Jin Ling hérita alors de l'épée de son père : Suihua, qu'il ramena à la maison.
Mais plus le temps passait et plus l'enfant se perfectionnait au tir à l'arc qu'il pratiquait tous les jours, dès qu'il le pouvait à Yunmeng et à Lanling.

Shijie revint à la Jetée du Lotus, se sentant mieux et pouvant désormais marcher et vivre normalement. À part les plantes médicinales qu'elle devait prendre régulièrement, elle avait récupéré la santé. Et lorsqu'elle le pouvait, son fils et elle se rendaient régulièrement à la tour de la Licorne Dorée pour passer un peu de temps avec la famille Jin.

Les mois et les années passèrent. A-Ling suivait les entraînements réguliers de Cultivateur en même temps que mes autres disciples pendant que sa mère lui apprenait à lire, écrire et compter.
Ainsi, vers ses douze ans, l'année où je lui appris à voler sur son épée, je l'avais initié à sa première chasse nocturne -qui était en fait une diurne-. Bien qu'il sache se servir de l'arme de son père, il préférait quand même se servir de son arc et avait inventé tout un système de filets pour capturer des proies. On ne pouvait pas le nier, il était bon et s'il suivait régulièrement ses leçons, il pourrait devenir un grand Cultivateur. Enfin, c'est ce que je pensais au début avant qu'il ne devienne pénible !
Avec le temps, j'ai eu la chance de découvrir que Jin Ling était un Bêta ce qui le sauvait de pas mal de complications. Épargnant à sa mère de s'occuper d'un troisième Oméga, surtout dans l'état dans lequel elle était.

L'adolescence commençait à arriver et le caractère du jeune jaune devint vite insupportable ! Il n'écoutait plus rien et n'en faisait qu'à sa tête ! Dès que j'avais le dos tourné, le gamin en profitait pour filer à l'anglaise, passionné des chasses nocturnes, rêvant d'en faire une vraie un jour toute une nuit.
Mais monsieur ne voyait pas l'heure passer et sa mère avait tendance à s’inquiéter dès qu'il rentrait tard, ce qui qui n'était pas bon pour sa santé.
Je devais donc régulièrement partir à sa recherche pour ramener le neveu, très souvent Zidian au poignet ou à la cheville à cause de ses caprices, à la Jetée du Lotus. Et en tant que chef de clan, je n'avais pas que ça à faire de courir après un môme qui ne peut pas tenir en place ! Bien sûr, j'avais le droit à des sermons de la part de ma sœur lorsqu'elle me voyait ramener son fils par la peau des fesses tout en lui disant ses quatre vérités. Mais grâce à ses entraînements et ses talents, il était rarement blessé. Encore heureux ! Je ne voulais pas rendre Shijie affolée et apeurée parce que «monsieur» a des envies inopinées et non réfléchies ! Tss !
Ah ça, il l'avait bien compris qu'il était le fils héritier du clan Jin ! Il le faisait bien remarquer partout et à tout le monde. Surtout quand on se moquait de son défunt père et de la faiblesse de sa mère. Ça lui valait de nombreuses crises et le ton montait assez vite entre nous deux. J'étais souvent vu comme le méchant oncle criard et jamais content -qui en soit n'est pas faux- et Shijie était sa gentille et douce adorable maman.
Oui, bah quand ça m'énerve, je le fais savoir ! Et s'il est pas content, c'est pareil !

Des fois, il partait carrément chez les Jin sans prévenir lorsqu'il était de mauvais poil. Sa mère savait qu'il était parti là-bas et ne s'inquiétait pas plus que ça. Moi en revanche, je détestais quand il faisait ça mais il revenait au bout de quelques jours ou quelques semaines selon son bon vouloir.
Souvent, il arrivait même avec des nouveaux bijoux ou de nouveaux habits. C'était encore Guangyao qui le gâtait de trop. Rien compris à l'éducation d'un gosse, celui-là ! Un jour, c'était carrément une petite chienne que Jin Ling avait appelée «Fée» qu'il avait rapporté de Lanling et qui l'aidait souvent dans ses chasses nocturnes -diurnes-.

Treize ans s'était écoulés depuis la mort du Patriarche Yiling et le neveu avait maintenant quinze ans -un âge infernal !-. Il exigea donc de faire une vraie chasse nocturne qui durait toute la nuit, s'estimant être assez grand. Bah voyons ! D'où les gamins de quinze ans exigent des choses déjà ?!
Inquiète, Shijie m'avait demandé d'accompagner l'énergumène afin de superviser la mission et de voir comment il se débrouillait en intervenant que s'il se mettait en danger. Ouais, enfin je l’accompagnais surtout parce qu'il est une tête brûlée caractérielle qui n'écoute rien et qui n'en fait qu'à sa tête ! Tu parles d'un cadeau franchement !

Laissant ma sœur aux bons soins des médecins et avec quelques filets en main, armés respectivement de Sandu et Suihua, Jin Ling et moi, avec quelques disciples Jiang, avions pris alors la direction du Mont Dafan …
Wei Wuxian
Wei WuxianAdmin Fondatrice
Fondateur du Culte Démoniaque
Yiling Laozu
Alias "Chef des Gremlins"
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Emploi/loisirs : Gremlins/Chieur pro à ses heures perdues
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JIANG CHENG, LE PIKACHU VIOLET  Icon_minitime1Sam 21 Nov - 14:26

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Félicitations Jiang Cheng, tu fais désormais partie des nôtres! Tu as survécu lors de la première épreuve, la présentation de ton personnage, maintenant que le plus dur est passé, il ne te reste que le plus amusant -> le RP!

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